mercredi 1 octobre 2014
RECAPITULATIF
RECAPITULATIF DES ESCALES.
Au
revoir MONASTIR
31
Mai 2014
En
Italie :
1… ISOLA PANTELLERIA 1er
Juin
2… MAZARA DEL VALLO (Sicile) 7 Juin
3… ISOLA FAVIGNANA 9 Juin
4… TRAPANI (Sicile) 10 Juin
5… ISOLA DI USTICA 14 Juin
Dans
les îles Eoliennes :
6… ISOLA FILICULI 15 Juin
7… ISOLA SALINA 17
Juin
8… ISOLA LIPARI 22 Juin
9… ISOLA PANAREA 26 Juin
ISOLA STROMBOLI 29 Juin (Pas d’arrêt)
Sur
le continent :
10… SCARIO 30 Juin
11… CAPO PALINURO 1er Juillet
12… AGROPOLI 4
Juillet
13… SALERNE 7 Juillet
Dans
les îles du Golfe de Naples :
14… ISOLA DI CAPRI 11
Juillet
15… ISOLA DI PROCIDA 12 Juillet
16… ISOLA DI ISCHIA 16 Juillet
Dans
les îles Pontines :
17… ISOLA VENTOTENE 20 Juillet
18… ISOLA PONZA 24 Juillet
Sur
le continent :
19… ANZIO 3 Août
20… FIUMICINO / ROME 4 Août
Dans
les îles Toscanes :
21… ISOLA DI GIANNUTRI 11 Août
22… ISOLA DEL GIGLIO 13 Août
23… ISOLA D’ELBA 16
Août
En
France :
La Corse :
24… BASTIA 27
Août
25… SAINT-FLORENT 28 Août
26… ÎLE-ROUSSE 5 Septembre
Le
continent :
27… CAP TAILLAT 13 Septembre
28… CAVALAIRE 15 Septembre (Pour avitaillement)
29… CAVALIERE 15 Septembre
La
dernière île :
30… PORQUEROLLES 20 Septembre
puis, quelques sauts de puce,
puis, quelques sauts de puce,
31…GIENS La Madrague 27 Septembre
32…LES OURSINIERE 27
Septembre
33…SAINT-MANDRIER 29 Septembre
TOULON
Le 1er Octobre 2014,
après avoir parcouru 1250 Milles
(soit 2315 Kilomètres)
depuis Monastir,
La Salamandre retrouve la Vieille Darse,
quittée le 29 Mars 2012.
Depuis cette date,
nous avons navigué durant 427 jours,
soit 14 mois et quelques jours,
en parcourant 4 420 Milles
en parcourant 4 420 Milles
Merci de nous avoir accompagnés
dans nos voyages.
Encore et toujours,
votre amitié nous reste précieuse.
dans nos voyages.
Encore et toujours,
votre amitié nous reste précieuse.
jeudi 25 septembre 2014
PORQUEROLLES
Où :
la dernière île....
Le port. |
Fort Sainte-Agathe |
Du côté de l’Histoire:
Mesdames, si vous rencontrez un homme
qui vous offre une île,
dites oui !
C’est ce qui est arrivé à Sylvia JOHNSTON-LAVIS,
en voyage de noces avec son époux,
François-Joseph FOURNIER,
dont elle était la troisième épouse.
Il faut dire que le François-Joseph en question
avait fait fortune grâce à l’exploitation de mines
d’or et d’argent au Mexique.
Ce qui est certainement une condition sine qua non…
Né dans une famille modeste de Belgique, il part pour Paris à 20 ans,
où il accumule les petits métiers,
avant de s’inscrire en auditeur libre
au Conservatoire National des Arts et Métiers;
puis il fait des études à l’Ecole des Mines.
Il part pour l’Amérique du Nord où il participe
à la ruée vers l’or comme ouvrier.
Sa compétence lui ouvre de plus hautes responsabilités.
Il se met à prospecter à son propre compte et BINGO !
découvre un important gisement de quartz aurifère.
La fortune est faite…Retour en France, où il épouse Sylvia.
Entre 1912 et 1934, alors que l’Europe subit la Grande Guerre,
puis le marasme de 1929,
F-J FOURNIER organise l’autonomie économique de l’île.
L’île ayant entièrement brûlé avant que Fournier ne l’achète,
il crée des pare-feux en plantant 170 hectares de vigne.
Porquerolles devient une des plus grandes exploitations
vinicoles de France.
Sa gestion audacieuse des terres et du village,
et la valorisation permanente des espaces naturels,
sont associées aux aspects sociaux et humains :
développement des cultures viticole et fruitière,
plantation d’espèces locales et exotiques,
réseau hydraulique et retenues d’eau,
création d’une coopérative ouverte à tous,
flottille de bateaux assurant la liaison avec la Tour Fondue…
Garderie d’enfants, gratuité des soins médicaux
par un médecin installé sur l’île,
assurance-maladie,
logement gratuit pour de nombreux employés.
Sylvia est une pionnière du tourisme,
créant de nombreux emplois en ouvrant des hôtels
et des restaurants.
François-Joseph meurt à 77 ans, en 1935.
Sylvia, sa cadette de trente ans, s’éteint en 1971.
Vandalisée pendant la dernière guerre, Porquerolles est rachetée en grande partie
par l’Etat français, qui en confie la gestion
au Parc National de Port-Cros.
Du côté de l'insolite...
Une barge pour le débarquement de touristes portant l'uniforme. En arrière plan, d'autres touristes, ayant, eux, payé leur place ! |
J'ai, dans un premier temps, pensé que le brave soldat, à l'avant, faisait une salutation au soleil... "Salut à toi, puissant RA !!!" Mais ce jour-là, de RA, point ! |
En fait, il s'agit du langage des sourds-muets pour guider le pilote. |
Du côté de la nature...
Un beau champignon... |
...dans un eucalyptus. |
Couleurs après l'orage. |
Du côté du cimetière...
Sans chemise et sans pantalon dans un cimetière, il y a de quoi, en effet, être désespéré !!! |
Tombes de François-Joseph et de Sylvia FOURNIER. |
La nature reprend ses droits. |
Un peu de guingois ! Rien à voir avec l'équilibre du photographe... |
Tombeau qui nécessite une révision aux chantiers navals. |
Sans contestation possible, ceci est une pierre tombale... |
Du côté de l'ornithologie...
Voici un oiseau aquatique piscivore très vorace, au long bec crochu et aux pattes palmées. qui s'est offert un ponton privé. |
Vous avez reconnu LE CORMORAN, lequel, à cause d'un défaut de fabrication, est obligé de faire sécher ses plumes, qui ne sont pas imperméables. |
dimanche 14 septembre 2014
LE CONTINENT
Vendredi 12 Septembre
Il est 12 heures 30,
nous levons l'ancre pour rejoindre
l'amère patrie...
Je laisse à Armand la responsabilité de son jeu de mots !
Un quart de la route à la voile...
Le solent à même été hissé en début de voyage.
Le reste au moteur,
faute de cet élément indispensable au voilier
qui se nomme
le vent.
Vingt-deux heures et quarante-cinq minutes plus tard,
l'ancre est jetée au CAP TAILLAT,
entre la Croix-Valmer et Ramatuelle.
Nous comptons faire des sauts de puce jusqu'à Toulon,
pour profiter de la beauté des côtes varoises.
La fière Salamandre retrouve les eaux du Var. |
mercredi 10 septembre 2014
ISULA ROSSA
L'ÎLE-ROUSSE
Comme je n'ai pas trouvé de vues exceptionnelles à photographier à l’Île-Rousse,
braves gens, vous
allez vous farcir un peu d’histoire…
L’île de Beauté évoque au moins deux
noms :
Napoléon Bonaparte et Tino Rossi….
Le premier n’a fait qu’y naître,
le second y a chanté…
Mais qui connait
Pasquale PAOLI ?
C’est pourtant lui, l’homme respectable
et respecté des Corses.
L’histoire du pays est loin d’être
simple et uniforme.
Comme toutes les îles et terres
offrant une position stratégique,
la Corse est envahie par les Vandales,
les
Ostrogoths, les Sarrasins…
avant que Pise ne lui apporte une paix relative.
Mais Gênes louche sur l’île, et, à
l’effondrement de Pise, en 1284,
elle prend la place de sa rivale et s’installe
pendant cinq siècles.
L’Aragon, la France, ont des vues sur
la Corse.
D’éphémères gouvernements sont mis en
place,
à la suite de soulèvements populaires.
En 1736, Théodore de Neuhoff, baron
allemand,
débarque sur l’île avec des armes.
Il est couronné roi de Corse sous le
nom de Théodore Ier.
Mais le roi doit quitter l’île quelques
mois plus tard
en raison de la résistance génoise.
Le père de Pasqual PAOLI est un des
ministres de Sa Majesté.
Il est exilé à Naples par les autorités
françaises
appelées à la rescousse par les Génois.
Son fils le suit.
Brillant étudiant, il s’intéresse aux
idées du Siècle des Lumières ;
il parle le latin, l’italien, le
français, l’anglais.
Il suit avec attention les événements corses.
Il rentre en 1755, prend la tête de
l’insurrection contre les Génois,
et est nommé « Général de la
Nation ».
Son appartenance à la Franc-maçonnerie
lui permet de mettre en pratique des projets
où le social tient une grande part.
Son appartenance à la Franc-maçonnerie
lui permet de mettre en pratique des projets
où le social tient une grande part.
Il fixe sa capitale à Corte
et dote
l’île d’une organisation politique démocratique et moderne.
Il fait voter une
Constitution avec séparation des pouvoirs
(Avant celle de la France),
affirmant
la souveraineté de la Nation.
Il réforme la justice, uniforme les
poids et mesures,
crée une armée, une petite marine,
organise l’enseignement
primaire, fonde une Université à Corte,
fait assécher les marais…
Il fonde l'Île-Rousse.
Il fonde l'Île-Rousse.
La tête de Maure devient le symbole
officiel de la Nation.
Pendant quatorze ans, Paoli dirige
une Corse indépendante.
Mais Gênes se maintient dans les
places fortes
et se tourne vers la France.
Après la défaite de Porto Nuove,
Paoli s’exile en Angleterre.
Après un exil de vingt ans, il se
rallie à la révolution française.
Il est accueilli par Lafayette
et
reçu au Club des Jacobins présidé par Robespierre.
Louis XVI le nomme Lieutenant-général
de l’île.
Après l’échec de sa mission en
Sardaigne,
il est dénoncé comme contre révolutionnaire,
« traître à la
République ».
En 1792, un certain Lieutenant-Colonel Napoléon Bonaparte,
opposé à Paoli, intervient avec son bataillon
au cours des émeutes d'Ajaccio, sa ville natale,
où plusieurs personnes sont tuées.
La ville, acquise aux idées de Paoli, se dresse contre les Bonaparte.
L' idéal de Paoli d’une Corse indépendante
rattachée à la France par la personne du roi
s’effondre à la mort de Louis XVI.
L’idéal démocratique français sombre
dans les ténèbres de la Terreur.
Paoli cherche donc un allié avec qui
fonder
l’indépendance de son pays.
l’indépendance de son pays.
Il fait appel aux Anglais où il a de
nombreux amis Francs-Maçons.
Les troupes anglaises bloquent le
port de Toulon,
là ou intervient encore un certain Bonaparte
(Ironie de l’histoire !)
(Ironie de l’histoire !)
La Corse approuve la Constitution
d’un royaume anglo-corse,
qui ne dure que deux ans, et duquel Paoli est évincé.
Il reprend le chemin de l’exil et
meurt à Londres.
Aux yeux des philosophes,
tels Voltaire et Rousseau,
tels Voltaire et Rousseau,
la Corse apparait comme le premier état démocratique
de
l’Europe des Lumières,
et Paoli comme un « despote éclairé ».
Aux Etats-Unis, les fils de la
Liberté se disaient
inspirés par Paoli
inspirés par Paoli
et son combat contre le despotisme.
La constitution corse de 1755 est
utilisée comme modèle
de la Constitution américaine de 1787.
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