ET ALORS, OU EN SOMMES - NOUS ?

RAPPEL.

1). La Salamandre est vendue à des Espagnols

qui ne peuvent, à cause de la fermeture des frontières,

mi-mars, venir récupérer leur bien.

2). Notre avion pour rejoindre la France

est annulé le 18 mars, 

sans que nous ayons été prévenus,

sinon cela n'aurait pas été drôle.

3). Que faire ?

Nous reprenons, avec l'accord du propriétaire,

possession de La Salamandre,

en empruntant à Kestrel

le minimum vital pour assurer

la confection des repas.

Véronique et Christian sont retenus en France.

Toutes nos affaires sont dans un garage

loué près de la marina.

4). Nous reprenons un billet dans une autre compagnie

pour quatre jours plus tard, 

avant de réfléchir:

nous serons mieux à " confiner " ici.

Moins de risques de contamination

dans un pays qui a su prendre

rapidement des mesures sanitaires

qui sont respectées sans heurt.

Nous voici donc, avec nos valises,

dans un endroit que nous connaissons bien,

avec le minimum pour rendre la vie confortable.

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En Avril, un Lundi . . .

Je suis en attente devant la caisse du supermarché.

Derrière moi, un monsieur qui n'a qu'une boite

de glace à la vanille.

( Le fait que la glace soit à la vanille
n'a pas d'incidence dans l'histoire ).

Je lui fait comprendre qu'il peut passer devant moi,

pour éviter que sa glace ne fonde.

" Vous êtes française ? "

La discussion s'engage avec ce portugais 

marié à une française.

et bla . . . et bla . . . et bla . . .

-" Pour nous, ce n'était pas le bateau,

mais le camping-car.

D'ailleurs, nous le mettons en vente ".

? ? ?

-" L'immatriculation ? "

-" Française "

L'achat d'un camping-car ayant été une éventualité,

je fais part à l'ex-capitaine de cette possibilité d'achat.

Tout semble pour le mieux :
le camping-car est révisé, en bon ordre de marche.
Armand laisse un chèque en garantie.

Mais voilà . . .

Dans ce grand pays de libertés qu'est la France,
tu ne peux assurer de camping-car
si tu ne possèdes pas de résidence principale dans le pays.

Une adresse fiscale ne suffit pas.
Hors de question de souhaiter vivre comme tu veux !


Berk . . .berk . . .berk . . .


Restait cette solution:

Un Menorquin extrêmement bien entretenu,
en vente sur le ponton voisin.


Abondance des possibilités . . .

Mais choisir, c'est renoncer . . .

( Vous pouvez, pour la citation exacte, 
vous référer à André Gide ) 



Il a fallut trancher.

Nous optons pour une location au Portugal, 
ne sachant à quelle sauce Français et Espagnols,
les plus mauvais à gérer la crise,
vont être mangés.

Notre château en Espagne nous attendra bien.

Une première maison nous passe sous le nez,
 bien que nous l'ayons retenue.
A cause du coronavirus,
( ou grâce au coronavirus, allez savoir )
le locataire peut prolonger son contrat de location.

L'agence nous propose une autre maison,
non encore mise en location,
plus chère ( 600€ au lieu de 400 ),
mais dans un endroit moins isolé de toutes commodités.

Il y a très peu de locations meublées au Portugal;
nous ne faisons pas les difficiles.

D'ailleurs, il n'y a pas de quoi !

Nous serons au nord de Lisbonne,
à Olho Marinho,
( Œil marin, en français ! )
à 15 Km de Peniche,
et 9 Km d'Obidos, ville médiévale très touristique.

( Photos de l'agence )

La cuisine, qui fait l'émerveillement d’Armand,
a une surface équivalente à celle du bateau.

Chambre N° 1.

N° 2.

N° 3.

Salle de bain du premier étage.

Salle de bain du rez-de-chaussée.

La cuisine est ouverte sur la véranda.

Barbecue non utilisable.

Salle de bain extérieure.
Si tu n'es pas propre, avec 3 salles de bain,
c'est que tu as envie de rester crade . . .

( Ceci n'est pas une photo d'agence )
Il reste cette solution,
pour les bains de siège . . .

Garage.

Nous nous serions contenté de moins . . . 

Je remarque toutefois qu'il n'y a pas de bibliothèque.
Cela ne semble pas être 
une cause d’annulation de la location . . .

Après installation,
les livres sont en place.

La camionnette est retenue pour le Jeudi 7 Mai.

6 mètres cubes.

10 ans de vie sur un bateau de 12 mètres !

Garage loué vidé . . .
250 Km plus au Sud, maison remplie . . .

Le lendemain, retour à Vila Nova,
pour rendre la camionnette,
et récupérer la voiture.

Ah, oui, au fait . . .

Armand fait part à Raul, le courtier qui vendu
le bateau, de la nécessité d'avoir une voiture.
Quel hasard : Raul vient de mettre en vente 
son Opel Vectra, plus très jeune, mais révisée de frais,
et en parfait état, 
comme d'ailleurs presque toutes les voitures portugaises.

Engin pas vu,
mais engin acheté . . .

Donc, Armand prend possession de son carrosse.

Nous comptions passer une dernière nuit
sur la Salamandre,
mais à 16 heures, Raul vient nous dire
que les skippers arrivent vers 18 heures,
pour prendre la direction de l'Espagne 
le samedi matin.

Eux seuls sont autorisés à conduire un bateau
au delà des frontières.

Le propriétaire de la Salamandre a eu l’extrême gentillesse
d'attendre que nous ayons trouvé un gite 
pour récupérer son bien.
Qu'il en soit grandement remercié.

Branle - bas de combat . . 
Ce qui nous restait comme affaires
va dans la voiture.

Nous rendons à Kestrel  
ce qui appartient à Kestrel.
Merci à eux pour la machine Nespresso,
et pour ce qui a assuré notre survie pratique
dans un bateau vide.

Nous sommes le 14 Mai,
et nos amis sont toujours coincés en France.

Retour à Olho Marinho.

Il ne reste plus qu'à vider les cartons . . .

Mais ceci est une autre histoire,
qui nous emmènerait trop loin . . .