Jeudi 3 Mai, à 12 H 00, nous partons de VILLASIMIUS, pour rejoindre une fois encore, "UNA TERRA INCOGNITA", avec cette fois-ci, un plus de taille, changement de continent, et ce n'est pas rien, car quand on y réfléchi, on peut faire une transat sans changer de continent....
Imaginons.... Toulon- Gibraltar (Angleterre), Gibraltar-Canaries (Espagne), Canaries- Antilles (France), toujours sur le même continent, mais passons, nous y reviendrons plus tard.
A peine sortis de la baie de Villasimius, le vent de force quatre / sud, nous oblige à obliquer vers l'ouest sur 5/ 6 milles environ, afin d'y trouver un peu de stabilité , puis nous virons de bord vers l'est, et reprenons ,au fil des milles, une direction sud/ sud.est, avec une allure de prés serré, obligeant sans cesse à abattre, puis reprendre du cap, enfin, jouer avec le vent, en essayant de marcher le mieux possible, et de faire le moins de route possible. Et c'est ainsi, que nous avançons à voiles, parfois à sept Nds, parfois au moteur, et parfois à quatre Nds, mais gardant toujours une moyenne de cinq Nds, quand, en fin de seconde partie de nuit, où le vent se met à forcir, nous faisant réduire fortement la voilure, nous atteignons la route des cargos. Alors là, mes amis, plus question de déconner !!! Il y en a partout, devant nous, derrière nous, sur les cotés, partout je vous dis. Le radar prouve son importance dans ce genre de navigation et sans arrêt, je monte et je descends pour voir " si un train ne peut pas en cacher un autre".
Ils en ont eut de la chance, ces cargos, je n'en n'ai pas éperonné un seul et pas coulé un seul. " hamdoulah", et oui nous sommes en eaux Tunisiennes !!!
L'entrée dans la baie de Bizerte se fait au moteur, alors que quelques minutes auparavant, pas encore abrités du Cap Blanc nous étions à trois ris dans la GV et dans le génois.
Nous étudions les cartes, et remarquons que nous pouvons mouiller à l'entrée du port de pêche, ce que nous faisons, bien contents de pouvoir prendre une douche et de nous reposer un peu. Nous verrons ensuite pour les démarches administratives d'entrée. Ma douche prise, commençant une sieste méritée, j'entends soudain un langage incompréhensible et pourtant familier- pensant immédiatement à notre "Ali" ( pour les connaisseurs ) -, qui dans un début d'inconscience et de demie-somnolence, m'indique que les emmerdements vont peut-être bien commencer.
BINGO : deux casquettes kaki, émergent dans mon champ de vision, avec un tas de questions, quant à notre présence, au mouillage.... Je ne me souviens que de " Interdit ", " Suivez-nous tout de suite", " Entrer dans le port ", " Aller voir la Police " etc etc....
J' obéis plus que je n'obtempère, et je somme Brigitte de sortir de sous la douche; qu'il faut déguerpir et suivre les forces de l'ordre illico, au port; sinon je sens que nos deux gaillards sont prêts à tirer. Bon j' exagère un peu, mais quand une femme est sous la douche il faut des arguments pour l'en faire sortir un peu plus vite que d'habitude.
Je sors du carré pour voir les conditions d'entrée au port, mes deux gaillards et leur zodiac, ont disparu.
Nous levons l'ancre et entrons au port, où je suis ébahi devant le foutoir de bateaux dans tout les sens, à couples, bateaux de pêche, de la gendarmerie maritime, de petits bateaux de plaisance, mais un seul voilier, à couple d'une vedette. Mais où vais-je me mettre?
Je fais une reconnaissance, et me dirige vers mes gaillards en kaki que je repère sur le quai, m'adresse à eux, qui visiblement, n'en n'ont rien à foutre, et me disent de me mettre " au quai d'accueil "; trois jours après, je le cherche encore ce foutu quai d'accueil.
Mon hésitation passée, je calcule le vent, sa direction (et oui, en plus il y a du vent), et vise une place entre deux bateaux de pêche. La manoeuvre est risquée, mais je donne les directives, le "modus opérandi" (ce terme est un reste savant de mon enseignement policier. Mais c'était dans une autre vie...) quant à l'accostage... Marche avant, marche arrière, en travers entre les bateaux de pêche, espace limité, le regard intrigué et suspect des autochtones, enfin, "MOI, CAPITAINE JE N EN MENE PAS LARGE", et puis.......comme si j'avais fait celà toute ma vie, je m'enquille dans le trou de souris, sans un coup, sans une bosse sans une égratignure. Nickel, j'y suis, j'y reste !!!
Je vais voir la police maritime, qui me demande d'attendre, les différentes autorités vont se déplacer pour effectuer notre entrée en TUNISIE.
Trois bouteilles de whisky plus tard, tout est en règle, et malgré l'endroit, je pense ALLELUIA !!!
Imaginons.... Toulon- Gibraltar (Angleterre), Gibraltar-Canaries (Espagne), Canaries- Antilles (France), toujours sur le même continent, mais passons, nous y reviendrons plus tard.
A peine sortis de la baie de Villasimius, le vent de force quatre / sud, nous oblige à obliquer vers l'ouest sur 5/ 6 milles environ, afin d'y trouver un peu de stabilité , puis nous virons de bord vers l'est, et reprenons ,au fil des milles, une direction sud/ sud.est, avec une allure de prés serré, obligeant sans cesse à abattre, puis reprendre du cap, enfin, jouer avec le vent, en essayant de marcher le mieux possible, et de faire le moins de route possible. Et c'est ainsi, que nous avançons à voiles, parfois à sept Nds, parfois au moteur, et parfois à quatre Nds, mais gardant toujours une moyenne de cinq Nds, quand, en fin de seconde partie de nuit, où le vent se met à forcir, nous faisant réduire fortement la voilure, nous atteignons la route des cargos. Alors là, mes amis, plus question de déconner !!! Il y en a partout, devant nous, derrière nous, sur les cotés, partout je vous dis. Le radar prouve son importance dans ce genre de navigation et sans arrêt, je monte et je descends pour voir " si un train ne peut pas en cacher un autre".
Ils en ont eut de la chance, ces cargos, je n'en n'ai pas éperonné un seul et pas coulé un seul. " hamdoulah", et oui nous sommes en eaux Tunisiennes !!!
L'entrée dans la baie de Bizerte se fait au moteur, alors que quelques minutes auparavant, pas encore abrités du Cap Blanc nous étions à trois ris dans la GV et dans le génois.
Nous étudions les cartes, et remarquons que nous pouvons mouiller à l'entrée du port de pêche, ce que nous faisons, bien contents de pouvoir prendre une douche et de nous reposer un peu. Nous verrons ensuite pour les démarches administratives d'entrée. Ma douche prise, commençant une sieste méritée, j'entends soudain un langage incompréhensible et pourtant familier- pensant immédiatement à notre "Ali" ( pour les connaisseurs ) -, qui dans un début d'inconscience et de demie-somnolence, m'indique que les emmerdements vont peut-être bien commencer.
BINGO : deux casquettes kaki, émergent dans mon champ de vision, avec un tas de questions, quant à notre présence, au mouillage.... Je ne me souviens que de " Interdit ", " Suivez-nous tout de suite", " Entrer dans le port ", " Aller voir la Police " etc etc....
J' obéis plus que je n'obtempère, et je somme Brigitte de sortir de sous la douche; qu'il faut déguerpir et suivre les forces de l'ordre illico, au port; sinon je sens que nos deux gaillards sont prêts à tirer. Bon j' exagère un peu, mais quand une femme est sous la douche il faut des arguments pour l'en faire sortir un peu plus vite que d'habitude.
Je sors du carré pour voir les conditions d'entrée au port, mes deux gaillards et leur zodiac, ont disparu.
Nous levons l'ancre et entrons au port, où je suis ébahi devant le foutoir de bateaux dans tout les sens, à couples, bateaux de pêche, de la gendarmerie maritime, de petits bateaux de plaisance, mais un seul voilier, à couple d'une vedette. Mais où vais-je me mettre?
Je fais une reconnaissance, et me dirige vers mes gaillards en kaki que je repère sur le quai, m'adresse à eux, qui visiblement, n'en n'ont rien à foutre, et me disent de me mettre " au quai d'accueil "; trois jours après, je le cherche encore ce foutu quai d'accueil.
Mon hésitation passée, je calcule le vent, sa direction (et oui, en plus il y a du vent), et vise une place entre deux bateaux de pêche. La manoeuvre est risquée, mais je donne les directives, le "modus opérandi" (ce terme est un reste savant de mon enseignement policier. Mais c'était dans une autre vie...) quant à l'accostage... Marche avant, marche arrière, en travers entre les bateaux de pêche, espace limité, le regard intrigué et suspect des autochtones, enfin, "MOI, CAPITAINE JE N EN MENE PAS LARGE", et puis.......comme si j'avais fait celà toute ma vie, je m'enquille dans le trou de souris, sans un coup, sans une bosse sans une égratignure. Nickel, j'y suis, j'y reste !!!
Je vais voir la police maritime, qui me demande d'attendre, les différentes autorités vont se déplacer pour effectuer notre entrée en TUNISIE.
Trois bouteilles de whisky plus tard, tout est en règle, et malgré l'endroit, je pense ALLELUIA !!!
nous sommes impatients de retrouver nos hardis navigateurs dans des aventures décoiffantes!
RépondreSupprimerContinuez comme cela, vous nous régalez avec vos récits.
RépondreSupprimerBises.
Marc
hello
RépondreSupprimersalut MAM SOUCHON MERCI POUR TOUS CES BEAUX SITES...
J'arrive pas a vous joindre et vous ne devez pas recevoir mes mail non plus...je vous laisse mon mail:
jeanlucalarcon@sfr.fr
bons vents a vous deux...
c'est encore moi...
RépondreSupprimerje suis nul en informatique...
je demanderai à Marc qu'il m'explique..
en bref: je suis muté a la garde le 1er septembre
on s'est installé a cuers
le docteur continue a dire que je ne vais pas bien...
moins de 30 mois au jus si ma santé le permet...
on vous fait plein de gros bisous...
ARMANDO affine tes recettes je t'attends de pieds fermes
j'ai réussi... YES!!!
RépondreSupprimerBonjour à tous les deux.
RépondreSupprimerJ'espère que vous allez bien et que l'air de Monastir est toujours aussi bon.
Je garde un très bon souvenir de nos soirées avec Josiane et Moncef, ce qui me réchauffe le cœur dans ce froid pays qui est le mien.
Mes recherches de bateau avance et j'espère vous retrouver en 2014.
En attendant, je vous embrasse et vous souhaite tout le bonheur du monde.
Alexandre (votre voisin de ponton sur le bateau de Moncef).
P.S. : Mon adresse mail est paul-alexandre.jamey@laposte.net
Zut et désolé pour les grosses fôtes
RépondreSupprimer1) "Nos soirées qui me réchauffent" et non "Nos soirées qui me réchauffe",
2) "Mes recherches avancent" et non "Mes recherches avance".
J'ai déjà copié 100x.
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