Nom d’origine
berbère…Mais les plus anciennes traces sont celles d’une nécropole punique
datant de la fin du III ème-début du II ème siècle avant JC
Actuelle EJ JEM
Le développement de
la ville de THYSDRUS parait surprenant en raison des conditions naturelles
défavorables : terres peu fertiles, pluies insuffisantes, sources et
points d’eau inexistants, nappe phréatique profonde, peu abondante et salée,
carrières éloignées…
Pourtant, la cité est
prospère : elle bénéficie d’une active politique de mise en valeur des
terres;
l’eau y est amenée.
l’eau y est amenée.
La ville est un nœud
routier: six voies romaines y aboutissent. Thysdrus est la capitale de
l’huile et dispose d’un marché agricole dynamique.
A l’apogée de
Thysdrus, au II ème et III ème siècles, la ville compte parmi les cinq cités
les plus importantes de la province d’Afrique.
les plus importantes de la province d’Afrique.
L’élite de la cité a
donc les moyens d’affronter les dépenses élevées dues aux constructions.
La ville se dote
alors d’une parure monumentale, le plus grand amphithéâtre d’Afrique.
L’AMPHITHEATRE
Appelé aussi le Colisée.
Appelé aussi le Colisée.
L’un des derniers monuments
de ce genre à avoir été construit dans le monde romain.
Construit entre 230 et 250, il constitue l'apogée de ce genre de monument.
Son architecture a ainsi bénéficié de toute l'expérience acquise pendant trois siècles et demi
dans ce domaine.
Construit entre 230 et 250, il constitue l'apogée de ce genre de monument.
Son architecture a ainsi bénéficié de toute l'expérience acquise pendant trois siècles et demi
dans ce domaine.
C’est le 3 ème plus
grand amphithéâtre du monde romain, le seul à avoir été bâti en pierres de
taille.
La façade comportait 64 arcades sur 3 étages. C'est le seul au monde, avec le Colisée de Rome, à posséder une façade intacte à 3 niveaux de galeries. |
Il a une forme elliptique, avec 148 mètres de long, 122 mètres de large, un périmètre de 427 mètres et une hauteur de 36 mètres.
Il pouvait recevoir
de 27 000 à 30 000 spectateurs.
Les murs étaient recouverts de plaques de marbre. Il en reste quelques vestiges... |
Coursives intérieures. |
Entrée du gladiateur Ave, Caesar, morituri te salutant |
L'arène fait 65 mètres de long, sur 39 mètres de large.
Elle voyait des combats de gladiateurs, de fauves, des courses de chars, et, bien sûr, pour le divertissement du bon peuple, des exécutions capitales de prisonniers chrétiens.
L’arène surmonte un
vaste espace souterrain, destiné à abriter les gladiateurs et les fauves ;
les deux galeries sont creusées à près de 4 mètres de profondeur, et se coupent à angle droit.
les deux galeries sont creusées à près de 4 mètres de profondeur, et se coupent à angle droit.
Un plancher mobile
facilitait le passage des « coulisses » à la « scène ».
L'amphithéâtre est abandonné dans la deuxième moitié du IV ème siècle.
L’amphithéâtre
servira de carrière de pierres pour la construction d’El Jem.
Lors du festival international de musique symphonique, 500 spectateurs peuvent profiter de la bonne acoustique du lieu.
Lors du festival international de musique symphonique, 500 spectateurs peuvent profiter de la bonne acoustique du lieu.
LE MUSEE ARCHEOLOGIQUE
contient de
nombreuses mosaïques issues des fouilles effectuées dans les villas de
Thysdrus.
LES MOSAÏQUES
Tapis de sol en mosaïque. Deux nymphes (bien que vêtues), Sabrina et Brigitte, donnent la dimension de l'oeuvre. |
On assiste, au II è
siècle, à l’émergence d’une école africaine, dont le principal foyer se trouve
à Thysdrus.
Polychromie, motifs
végétaux et géométriques, scènes figurées variées, scènes de la vie
quotidienne, représentations de la vie de Dionysos, les saisons, les mois, les
jeux de l’amphithéâtre…..
A coté des « modestes » maisons des artisans et des commerçants, lesquelles occupaient tout de même entre 130 et 360 m2, se trouvaient les villas somptueuses de la bourgeoisie, situées en périphérie de la ville, dont la surface couvrait entre 1 000 et 3 000 m2, richement décorées de mosaïques.
LA VILLA D’AFRICA
est une
reconstitution d’une de ces maisons
romaines. Elle date de 170 après JC ; elle doit son nom à une représentation
de la déesse AFRICA…
Cette mosaïque est
unique en son genre dans tout le répertoire africain. Le personnage central du tableau
est une femme au teint basané, au nez épaté, et a la chevelure crépue,
recouverte d’une dépouille d’éléphant, attribut qui l’identifie à la déesse
AFRICA, dispensatrice de richesses et de fertilité, comme l’attestent les
quatre saisons, représentées en buste autour d’elle.
Pline a dit : « Personne,
en Afrique, ne prend de résolution, sans avoir invoqué Africa »
Un des symboles les
plus répandus et des plus anciens. Il indique un mouvement de rotation autour
d’un centre immobile. Il est donc symbole d’action, de manifestation, de cycle
et de régénération perpétuelle. Il tourne, dans cette mosaïque, dans le sens positif
(Imaginez que vous souffliez dessus pour voir le sens de rotation). Ce symbole
est resté célèbre, avec un sens de rotation négatif.
L’excellence des artisans se manifeste aussi dans d’autres arts :
LA CERAMIQUE
Ces œuvres sont
révélatrices d’un savoir-faire et d’une maîtrise exceptionnelle de ces
matériaux.
PRATIQUE DES MASQUES MORTUAIRES
LA SCULPTURE
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