OU: LA MONTÉE AU MÂT
LA PAGE DU CAPITAINE
Dans beaucoup de domaines,
il est « des spécialistes ».
il est « des spécialistes ».
Dans
le nautisme à voile,
c’est particulièrement vrai.
c’est particulièrement vrai.
Dès qu’un problème arrive,
et qu’il est connu du ponton,
et qu’il est connu du ponton,
la nouvelle envahit très vite la marina,
a fortiori
lorsqu’elle se trouve à Monastir.
La diaspora européenne
se serrant plus ou moins les coudes,
se serrant plus ou moins les coudes,
il est peu probable de ne pas connaitre
les difficultés de Pierre, John ou Helmut,
pour ne citer que les principales nationalités…
les difficultés de Pierre, John ou Helmut,
pour ne citer que les principales nationalités…
C’est ainsi que l’on découvre,
souvent avec bonheur, et contre toute attente,
souvent avec bonheur, et contre toute attente,
que Tartempion
touche sa bille en mécanique,
que son pote est fort habile en électricité...
que son pote est fort habile en électricité...
(Alors,
sachez qu’en Tunisie, c’est le mot français
qui comporte le plus de « i » : i l i c t r i c i t
i.)
etc. …etc.
etc. …etc.
Mais dans le petit monde de la voile,
il est une spécialité,
qui se démarque de toutes les autres,
je veux parler du "grimper de mât ".
il est une spécialité,
qui se démarque de toutes les autres,
je veux parler du "grimper de mât ".
Hé oui, il s’en passe,
là haut,
à la tête de mât.
à la tête de mât.
Girouette, anémomètre, réas, têtes de haubans,
de bas-hauban, vérification des passages de drisses,
connexions électriques du feu de mouillage,
du feu de hune, branchement de l’antenne VHF…
de bas-hauban, vérification des passages de drisses,
connexions électriques du feu de mouillage,
du feu de hune, branchement de l’antenne VHF…
Comme vous pouvez
le comprendre,
les raisons de faire le singe
les raisons de faire le singe
tout là-haut ne manquent pas.
On
se demande alors pourquoi, dans les marinas,
on ne voit pas plus de gens bricoler près des cieux,
ne serait-ce que pour l’entretien
et les vérifications courantes de tout ce qui s’y trouve.
on ne voit pas plus de gens bricoler près des cieux,
ne serait-ce que pour l’entretien
et les vérifications courantes de tout ce qui s’y trouve.
C’est que là-haut, ma bonne dame, il faut y aller…
Les bateaux de croisières actuels
font en moyenne dix / douze mètres de long,
et leur mât, entre quatorze et seize mètres de haut.
font en moyenne dix / douze mètres de long,
et leur mât, entre quatorze et seize mètres de haut.
Le mât de cocagne de ma jeunesse,
où on décrochait les saucissons, saucisses,
voire jambons, était bien moins haut,
et ceux qui s’y essayaient,
ne mangeaient pas toujours
de la charcutaille le soir,
sujets qu’ils étaient à quelques
malaises des hauteurs.
où on décrochait les saucissons, saucisses,
voire jambons, était bien moins haut,
et ceux qui s’y essayaient,
ne mangeaient pas toujours
de la charcutaille le soir,
sujets qu’ils étaient à quelques
malaises des hauteurs.
Nos plaisanciers, propriétaires
de leur navire,
souvent aussi, proches de la retraite, ou retraités,
n’apprécient que très relativement le plaisir
de contempler une marina vue d’en haut,
répugnant de se retrouver malgré eux à faire le singe
lorsqu’un autre bateau passe.
(Vous savez, lorsque vous vous promenez
dans un port
et que vous entendez, tout d’un coup,
bling, gling, gling
et que vous voyez les bateaux danser );
souvent aussi, proches de la retraite, ou retraités,
n’apprécient que très relativement le plaisir
de contempler une marina vue d’en haut,
répugnant de se retrouver malgré eux à faire le singe
lorsqu’un autre bateau passe.
(Vous savez, lorsque vous vous promenez
dans un port
et que vous entendez, tout d’un coup,
bling, gling, gling
et que vous voyez les bateaux danser );
enfin bref, nos quinqua, sexa, septua, octo…génaires,
s’ils peuvent faire faire la besogne par d’autres….
ne s’en privent pas.
ne s’en privent pas.
Et ils n’ont pas tout à fait tort, je l’avoue.
Pourtant, pour cette périlleuse ascension du mât,
ils ont des « outils » à leur disposition,
plus ou moins pratiques, nécessitant de l’aide ou pas ...
plus ou moins pratiques, nécessitant de l’aide ou pas ...
Marches, disgracieuses,
rivées sur le mât,
mais terriblement efficaces;
mais terriblement efficaces;
la fameuse
chaise de mât, qu’un ami
(cela vaut mieux pour celui qui monte,
qu’il ne lui
veuille que du bien !!!),
monte à l’aide du winch,
qui fait ressembler le bonhomme à un pendule,
ne bénéficiant pas d’appui,
suspendu dans le vide,
à l’affût du moindre craquement
ou d’une rupture de la drisse
- ce qui d’ailleurs n’arrive jamais.
qui fait ressembler le bonhomme à un pendule,
ne bénéficiant pas d’appui,
suspendu dans le vide,
à l’affût du moindre craquement
ou d’une rupture de la drisse
- ce qui d’ailleurs n’arrive jamais.
Et pour
clore, assis sur cette planche,
on n’arrive jamais vraiment
jusqu’à la tête de mât.
on n’arrive jamais vraiment
jusqu’à la tête de mât.
C’est donc très difficile
pour y travailler sérieusement.
pour y travailler sérieusement.
Enfin il
reste à votre disposition
un autre système astucieux
dont je parlerai plus loin.
un autre système astucieux
dont je parlerai plus loin.
Tout cela pour vous dire, qu’hier, j’ai décidé
de faire faire la besogne par Daniel,
qui lui, grimpe là-haut
comme il allume une clope,
de faire faire la besogne par Daniel,
qui lui, grimpe là-haut
comme il allume une clope,
et qui se
propose toujours
pour aider celui qui en a besoin.
pour aider celui qui en a besoin.
C’est le spécialiste dont je vous
parlais
au tout début.
au tout début.
De plus, le
« spécialiste » était très intéressé
par ce nouveau système, dont j’ai fait l’acquisition
il y a quelques mois,
et que j’ai voulu expérimenter.
par ce nouveau système, dont j’ai fait l’acquisition
il y a quelques mois,
et que j’ai voulu expérimenter.
Mais à chaque fois, je ne suis pas arrivé là-haut
parce que….
parce que….
Pas du tout à l’aise, mais alors
pas du tout...
Après trois tentatives,
m’élevant cependant un peu plus à chaque fois,
j’ai étudié ce nouveau système pour, à mon avis,
trouver ce qu’il lui fallait de plus
pour être vraiment efficace.
m’élevant cependant un peu plus à chaque fois,
j’ai étudié ce nouveau système pour, à mon avis,
trouver ce qu’il lui fallait de plus
pour être vraiment efficace.
Ce système consiste en une sangle,
où sont cousues de part et d’autre des
marches .
Fermement étarquée en pied de mât,
à l'origine,
cette échelle est collée au mât
à l'origine,
cette échelle est collée au mât
et
il n’y a plus qu’à monter.
Cependant l’ensemble reste souple
et pas assez solidaire du mât.
et pas assez solidaire du mât.
Et c’est là qu’intervient la modification
qui en fait un
outil vraiment efficace.
A toutes les marches,
j’ai fait poser un coulisseau de grand voile,
j’ai fait poser un coulisseau de grand voile,
et une fois installée, l’échelle de mât
devient absolument solidaire du mât
et le tour est joué.
devient absolument solidaire du mât
et le tour est joué.
Encore faut–il tester la chose.
Un peu de pub ! |
Mohamed a cousu les coulisseaux sur la sangle. (Solidement . . . Inch'Allah) |
Hier donc, Daniel s’essaye à l’ascension, avec succès,
démonte
l’anémomètre grippé
et redescend en déclarant,
et redescend en déclarant,
« ça va impeccablement !».
Venant d’un spécialiste, me voilà
et rassuré pour la modif,
et rassuré pour la modif,
et motivé, à tel point
que je décide,
après réparation de l’anémomètre,
d’aller le réinstaller à sa place….
tout là-haut.
après réparation de l’anémomètre,
d’aller le réinstaller à sa place….
tout là-haut.
VICTOIRE.
J’ai réussi,
c’est la première fois que je réussi cette grimpette,
sans appréhension, pas forcément à l’aise,
J’ai réussi,
c’est la première fois que je réussi cette grimpette,
sans appréhension, pas forcément à l’aise,
mais surement capable d’y retourner.
Comme quoi un exploit est
toujours possible.
E N I M A G E S
Dernier salut avant la montée. Ave, Brigitte... Sous la surveillance de Daniel, le spécialiste de la grimpette. |
La grosse bête qui monte . . . |
. . . qui monte . . . |
Au niveau de la seconde barre de flèche. |
Bonne visualisation des "marches" et des coulisseaux pris dans la gorge du mât. |
La sangle (jaune) du harnais de sécurité est fixée autour du mât. |
A 14 mètres du pont ! N'a même pas pensé à prendre un appareil photo . . . |
Cela méritait bien un reportage.
PS: pour ceux qui pourraient se poser la question:
Armand est redescendu du haut du mât.
Belle ascension!! Bravo, la mer et la montagne.
RépondreSupprimerBises de Majjoc, Jean-louis
De l'Inutile ?
RépondreSupprimerCher Armand,
Que voila une appréhension promptement"matée", échec et mat à l'angoisse de l'ascension, donc plus de problème puisque aujourd’hui aller en tête de mat t'adores.
Les amateurs de jeux de mots foireux apprécieront mon pitoyable calembour. Tout le monde ne peut être Boby Lapointe.
J C