Au revoir Toulon

Lever de soleil sur Porquerolles

Aujourd'hui dimanche de Pâques,  La  Salamandre et son équipage sont prêts à appareiller de CALVI pour une étape au SUD.

   Mais j'allais oublier le début, ce jeudi 29 mars 2012, où La Salamandre sortait de son hivernage au port de TOULON, et après un carénage et une remise en ordre d'à peu près tout ce qu'il faut contrôler avant un périple méditerranéen de six mois au moins.

   La revue de détails et les diverses démarches administratives effectuées le "capitaine" se rend compte de l'expiration de sa carte bleue, outil aujourd'hui indispensable, pour voyager loin et longtemps ( tant que le compte est approvisionné et que les contrées fréquentées disposent d'un distributeur de billets). D'un seul coup, c'est la course, celle , bien connue du dernier moment: RDV avec la banque et décision de l'expédition de la dite carte à la première escale oui, mais où ?

   Revenons donc au jeudi 29 mars à 06 H OO quand nous larguons les amarres destination le sud de la CORSE, sans doute PROPRIANO ou  BONIFACIO, le tout reposant sur une étude longue et laborieuse des conditions méteo tenant compte de la vitesse moyenne espérée, de la hauteur des vagues, des courants marins, des  changements capricieux d'Eole, de l'age du Capitaine... du temps que met le fût du canon pour refroidir... Mais là je m'égare un poil....mais non pas du tout, alors que nous naviguions bon train 7 à 8 Noeuds au 135 ° et que nous nous trouvions à une trentaine de milles au sud de la pointe Est de l'ile du Levant, nous recevons le message suivant: " Ici Marine Levant, demande au navire se trouvant... etc etc ", Etonnement, c'est à nous que l'on s'adresse.

 Comme nous ne sommes pas des sauvages, nous répondons et nous apprenons qu'un arrêté Préfectoral interdit la navigation dans le secteur, nos marins devant faire joujou avec nos impôts, en clair ça va péter!

 La dessus nous voyons une vedette rapide de la Gendarmerie qui vient nous tourner autour,
heureusement, après que nous ayons changé de cap, à la demande de la marine nationale, mais elle ne pousse pas ses investigations plus avant.

 Le hic est que ce changement de cap, au 100, nous met plein vent arrière, rendant difficiles la tenue et du bateau et du cap; en plus de nous éloigner de notre destination. Puis un deuxième appel radio demandant de prendre le 90°, pour une heure après nous demander de nous mettre en panne pendant une heure.

   Le plan de navigation venait de prendre un sacré coup; puis le vent forcit, puis l'équipière se mit à être malade, j'ai donc pris (la sage) décision d'abréger un peu la durée des souffrances et de rejoindre CALVI . où hier j'ai reçu ma carte bleue.

   Dimanche du vent sud-ouest, nous restons au mouillage... demain lundi de Pâques nous filons vers le Sud.