Mardi 10 avril, lever à sept heures.
Nous appareillerons à 08 H 3O, en attendant, j'ai pris mon appareil photos afin d'immortaliser ce petit coin de paradis réservé à seulement quelques privilégiés. Le bar en face des pontons est ouvert et quelques têtes commencent à émerger. J'en profite pour boire un café, puis aller à la "capitainerie", un bien grand mot pour un si petit local. J'y trouve un quidam, attablé devant un café, plongé dans la lecture du journal que je suppose ne pas être du jour, puis le contact s'opère:
Je frappe avant d'entrer...
A travers la vitre , le quidam lève le nez et d'un signe que je ne pourrai pas décrire, me fait deviner que je puis entrer.
"Bonjour Monsieur, voilà je suis arrivé hier soir, un de vos collègue m'a indiqué le ponton où je pouvais passer la nuit, et maintenant je vais partir. Je viens donc faire les actes administratifs."
"Oh la !!!
D'abord, la capitainerie est fermée. ( ah bon, pensais-je, il me semble bien voir quelqu'un à l'intérieur...)
En plus, je ne suis pas le capitaine, ni un responsable. ( oui d'accord, pensais-je)
Puis, le collègue que vous avez vu hier, va venir boire le café, mais je ne sais pas exactement quand."
Le tout avec la lenteur de l'accent corse. Me voilà baigné subitement dans du "Pagnol Corse", et ce avec toutefois un grand plaisir.
"Alors, je fais comment moi ?""
"Eh...vous partez, puisqu'il n'y a personne."
Ne soyons pas plus royaliste que le roi et partons, sans oublier de laisser un petit billet pour le café du matin à l'aimable jeune local, qui nous a répondu au téléphone la veille, puis est venu nous amarrer au ponton.
08 H 3O, nous décollons du ponton sans heurt et prenons la direction du cap Rosso, pour filer plein ouest sur un dizaine de milles, et enfin tirer un long bord jusqu'aux îles Sanguinaires.
Pas de commentaire particulier sur cette étape, vent 10 à 15 Nd, mer belle, rien à voir avec la veille.
Grace aux indications précieuses des cartes, nous optons pour le passage entre les îles où les rochers remontent, laissant une profondeur de sept mètres. La manoeuvre se fait facilement, puis passé les îles, le vent commence à faiblir, aussi nous finissons de rallier le golf d'Ajaccio au moteur et trouvons un mouillage entre la digue d'Ornano et le quai des ferry. Il est 17 h 30.
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