...ont quelque chose de
rassurant : ce sont des certitudes…
Vous vous êtes levés
ce matin en sachant que 263 X 16 faisaient
4 208 ;
que, dans la suite de
Fibonacci, vous alliez trouver 144 après 55 et 89 ;
et que 8 est la 84 ème décimale de Pi ….
Vous vous coucherez
ce soir avec les mêmes rassurantes certitudes…
Du moins dans notre
monde à trois dimensions…allez donc savoir ce qui se passe ailleurs…
Il y a un
« ailleurs » que le plaisancier connait bien : cela se nomme
la météorologie
Communément appelée,
plus modestement, météo.
Certitude
météorologique ? Ce n’est pas une science exacte, tout le monde vous
le dira,
et, pour dire vrai,
c’est la seule
certitude dont nous disposons…
Voilà donc nos
spécialistes météo, Laura et Armand, penchés religieusement sur les courbes joliment
colorées, les flèches aux significations ésotériques, de Lamma et de Zy Grib,
dans notre QG Internet, devant une bière et une pizza, ce Lundi soir…
Il n’y a pas à
hésiter : il faut partir Mardi matin. Le vent le plus fort nous attend au
départ, 25 Nœuds (Soit 50 Km/h), direction : NO/SE, donc en vent de
travers. Dans l’après-midi, le vent doit baisser, 15/10 Nœuds (30 / 20 Km/h).
Nous allons certainement devoir terminer la traversée au moteur…
Mais il va y avoir de
la houle, des creux de 0,80 M à 1,20 M…
Le mot « houle » est pour moi
synonyme de « ouille », voire même
« ouille-ouille-ouille ».
Pour la petite histoire :
Laura (Vous êtes priés de
prononcer son prénom à l’espagnol, puisqu’elle est de la péninsule ibérique) et
Olivier,
avec EPHAISTOS, ont hiverné à Monastir, comme Laurent
de Caracal. Mais sur le ponton N°2…
Nous les avons sans
doute croisés, mais c’est à Lampedusa que nous avons fait
connaissance, et c’est à Malte que nos avons approfondi ladite
connaissance…. (Voir les photos !)
Nous parlions franco-anglais en début de repas, et avons d'ailleurs, fait beaucoup de progrès en anglais. Armand devenait intarissable ... So lovely.... Olivier.... |
L'important est de vivre dans le présent et de regarder l'avenir par le bon bout de la lorgnette. |
Nous quittons donc Malte le même jour, pratiquement en même
temps, après s’être fait des adieux
presque déchirants, et nous être dit « A ce soir ».
Nous
projetons en effet de faire une halte à CAPO FERRATO,
à la pointe S.E de la Sicile, pour y passer une nuit de repos, avant
d’atteindre SYRACUSE.
Au revoir, Laura et Olivier.... |
Nous quittons le bateau qui nous a servi de quai pendant un mois. |
Au revoir, La Valette.... |
Ah, les bonheurs de
la « plaisance » !
Qui donc a donné ce qualificatif
au fait de se déplacer en bateau à voile ????
DEFINITION :
La navigation à voile est le
moyen le plus lent, le plus inconfortable, le plus humide, pour se rendre dans
un endroit où l’on n’a rien à faire.
Donc, nous sortons de
La Valette. Le Capitaine prend une route plus à l’est que celle d’Olivier, qui
choisit une route nord. Après trois
heures de navigation, nous nous perdons de vue.
La houle….le mot, seul, évoque,
dans l’ordre d’apparition :
1)
une envie de vomir,
2)
des envies de suicide
3) une haine féroce qui me fait dire que
je vais divorcer une fois arrivée à terre
...Ma-llla-a-a-a-de…
Je tente de juguler
le mal-être : je récite les verbes irréguliers anglais ; entre TO
ARISE et TO WRITE,
il y a de quoi faire….Mais j’ai dû en oublier…
il y a de quoi faire….Mais j’ai dû en oublier…
Consolation :
une bonite à mordu à l’hameçon, et me réconfortera, ce soir, au repas…
La mer est agitée, le
vent à 20 Nds nous mène à une vitesse entre 7 et 7,5 Nds, malgré la voilure
fortement réduite, le Capitaine optant pour un relatif confort, plutôt que pour
une vitesse plus élevée.
Le temps passe, la mer se creuse, les départs
au lof sont fréquents…
L’option plus à
l’est, décidée en fonction des prévisions météo, s’avère rapidement plus
mauvaise que bonne, car, à mi-chemin, nous devons arrondir notre route plus au
nord.
Le vent devait
baisser. Hélas, nous passons de 20 à 25 Nds, avec
des pointes à 32 Nds (Soit 64 Km/h) dans le nez, durant les 15 derniers miles.
Curieusement, mon mal
de mer s’atténue à mesure que le vent forcit …
La houle est grosse.
Nous prenons quelques grosses vagues qui arrivent sur le pont, dont deux qui
passent par-dessus la capote.
Nous finissons notre
route trempés.
La terre nous abrite,
enfin, du vent et de la mer…
CAPO FERRATO : nous
croyons y passer une nuit tranquille …
Arrivée d'Ephaïstos |
Calme, lorsque nous
sommes arrivés, la mer ne nous fait pas la grâce de le rester…
La houle nous ballote
de droite et de gauche, puis etc…etc….
A 6H30, le lendemain,
nous levons l’ancre, suivis par Olivier et Laura.
Direction SYRACUSE…
Et là, braves gens,
.……PéToLe…….
Des dauphins nous
font un bout de chemin,
nous croisons des
poissons-lune,
un espadon nous
nargue en faisant des bons…
Il est vrai que cela ne rend aucunement l'émotion ressentie à les voir jouer sous l'étrave du bateau |
Nous jetons l’ancre
dans le fond vaseux, excellant mouillage, de la baie,
entre la vielle ville et la ville moderne…
EPHAISTOS arrive bientôt.
BONNE NUIT
c'est avec toujours autant de plaisir et de rires que je découvre vos aventures. J'ai hâte de pouvoir un jour me joindre à votre flottille pour perfectionner mon hispano-anglo-limoncello.
RépondreSupprimerBises à vous tous et bon voyage vers la Grèce.