jeudi 9 mai 2013

LES CERTITUDES MATHEMATIQUES...



...ont quelque chose de rassurant : ce sont des certitudes…

Vous vous êtes levés ce matin en sachant que 263 X 16 faisaient
 4 208 ;
que, dans la suite de Fibonacci, vous alliez trouver 144 après 55 et 89 ;
 et que 8 est la 84 ème décimale de Pi ….


Vous vous coucherez ce soir avec les mêmes rassurantes certitudes…
Du moins dans notre monde à trois dimensions…allez donc savoir ce qui se passe ailleurs…

Il y a un « ailleurs » que le plaisancier connait bien : cela se nomme

la météorologie

Communément appelée, plus modestement, météo.
Certitude météorologique ? Ce n’est pas une science exacte, tout le monde vous le dira,
 et, pour dire vrai,
c’est la seule certitude dont nous disposons…

Voilà donc nos spécialistes météo, Laura et Armand, penchés religieusement sur les courbes joliment colorées, les flèches aux significations ésotériques, de Lamma et de Zy Grib, dans notre QG Internet, devant une bière et une pizza, ce Lundi soir…

Il n’y a pas à hésiter : il faut partir Mardi matin. Le vent le plus fort nous attend au départ, 25 Nœuds (Soit 50 Km/h), direction : NO/SE, donc en vent de travers. Dans l’après-midi, le vent doit baisser, 15/10 Nœuds (30 / 20 Km/h). Nous allons certainement devoir terminer la traversée au moteur…
Mais il va y avoir de la houle, des creux de 0,80 M à 1,20 M…
 Le mot « houle » est pour moi synonyme de « ouille », voire même « ouille-ouille-ouille ».





Pour la petite histoire :
Laura (Vous êtes priés de prononcer son prénom à l’espagnol, puisqu’elle est de la péninsule ibérique) et Olivier, avec EPHAISTOS, ont hiverné à Monastir, comme Laurent de Caracal. Mais sur le ponton N°2…
Nous les avons sans doute croisés, mais c’est à Lampedusa que nous avons fait connaissance, et c’est à Malte que nos avons approfondi ladite connaissance…. (Voir les photos !)

Nous parlions franco-anglais en début de repas, et avons d'ailleurs,
 fait beaucoup de progrès en anglais.
Armand devenait intarissable ...
So lovely....
Olivier....




...et Laura sont parfaitement trilingues.
Au dessert, devant (et surtout après) la bouteille
de limoncello (made by Armand him-self, il y a bien longtemps, dans le sud de la France)
 retrouvée en fond de cale, nous avons pu nous exprimer en franco-anglo-espagnol,
ou en anglo-espagno-français, à moins que ce ne soit de l'espagno.......


L'important est de vivre dans le présent
et de regarder l'avenir  par le bon bout de la lorgnette.



















Nous quittons donc Malte le même jour, pratiquement en même 
temps, après s’être fait des adieux presque déchirants, et nous être dit « A ce soir ». 
Nous projetons en effet de faire une halte à CAPO FERRATO, à la pointe S.E de la Sicile, pour y passer une nuit de repos, avant d’atteindre SYRACUSE.


Au revoir, Laura et Olivier....

Nous quittons le bateau qui nous a servi de quai pendant un mois.

Au revoir, La Valette....



Ah, les bonheurs de la « plaisance » !
Qui donc a donné ce qualificatif au fait de se déplacer en bateau à voile ????

DEFINITION :

La navigation à voile est le moyen le plus lent, le plus inconfortable, le plus humide, pour se rendre dans un endroit où l’on n’a rien à faire.

Donc, nous sortons de La Valette. Le Capitaine prend une route plus à l’est que celle d’Olivier, qui choisit une route nord.  Après trois heures de navigation, nous nous perdons de vue.

La houle….le mot, seul, évoque, dans l’ordre d’apparition :
1)      une envie de vomir,
2)      des envies de suicide
3) une haine féroce qui me fait dire que je vais divorcer une fois arrivée à terre

...Ma-llla-a-a-a-de…

Je tente de juguler le mal-être : je récite les verbes irréguliers anglais ; entre TO ARISE et TO WRITE,
 il y a de quoi faire….Mais j’ai dû en oublier…

Consolation : une bonite à mordu à l’hameçon, et me réconfortera, ce soir, au repas…

La mer est agitée, le vent à 20 Nds nous mène à une vitesse entre 7 et 7,5 Nds, malgré la voilure fortement réduite, le Capitaine optant pour un relatif confort, plutôt que pour une vitesse plus élevée.

 Le temps passe, la mer se creuse, les départs au lof sont fréquents…

L’option plus à l’est, décidée en fonction des prévisions météo, s’avère rapidement plus mauvaise que bonne, car, à mi-chemin, nous devons arrondir notre route plus au nord.
Le vent devait baisser. Hélas, nous passons de 20 à 25 Nds, avec des pointes à 32 Nds (Soit 64 Km/h) dans le nez, durant les 15 derniers miles.

Curieusement, mon mal de mer s’atténue à mesure que le vent forcit …

La houle est grosse. Nous prenons quelques grosses vagues qui arrivent sur le pont, dont deux qui passent par-dessus la capote.

Nous finissons notre route trempés.

La terre nous abrite, enfin, du vent et de la mer…
CAPO FERRATO : nous croyons y passer une nuit tranquille …



Arrivée d'Ephaïstos


Calme, lorsque nous sommes arrivés, la mer ne nous fait pas la grâce de le rester…
La houle nous ballote de droite et de gauche, puis etc…etc….

A 6H30, le lendemain, nous levons l’ancre, suivis par Olivier et Laura.
Direction SYRACUSE…

Et là, braves gens,

.……PéToLe…….

Des dauphins nous font un bout de chemin,

nous croisons des poissons-lune,

un espadon nous nargue en faisant des bons…



Il est vrai que cela ne rend aucunement l'émotion ressentie à les voir jouer sous l'étrave du bateau






























Nous arrivons à Syracuse au moteur.


Nous jetons l’ancre dans le fond vaseux, excellant mouillage, de la baie,
 entre la vielle ville et la ville moderne…
EPHAISTOS  arrive bientôt.


BONNE NUIT












1 commentaire:

  1. c'est avec toujours autant de plaisir et de rires que je découvre vos aventures. J'ai hâte de pouvoir un jour me joindre à votre flottille pour perfectionner mon hispano-anglo-limoncello.
    Bises à vous tous et bon voyage vers la Grèce.

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