Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas mis au
clavier, non pas pour vous en jouer un
air, car moi et la musique, ça fait deux… En parlant de clavier je parle de
celui de « Nordine-Hateur » (en arabe), bref le «
computer »….. en anglais.
Il fallait que quelque chose d’important se produise pour que
je sorte de cette longue absence
du blog, cette chose « pseudo
intello- littéraire »….Suivez mon regard !! Oui j’ai bien dit
absence, voir léthargie « pseudo..machin-chose ». Depuis les navigations de départ, rien de bien
transcendant à vous narrer.
Je préfère de loin, laisser
Brigitte, mon épouse, (La pseudo intello-
littéraire), vous tenir la grappe avec les vielles pierres, voire les très,
très vieilles pierres, comme celles de MALTE, et, l’histoire, voire la
préhistoire, qui s’y rapportent. Moi, la culture, je la vois, il m’arrive de la
comprendre, et de m’en souvenir, mais
quant à la faculté de vous la faire partager, là, je suis
un peu trop brute de fonderie et pas
pseudo intello- littéraire pour deux ronds !!!
Pour faire court, je suis capable de vous parler technique, de voile et de navigation,
et enfin de pêche .Tout cela me parle beaucoup plus
directement que les temples dédiés à ces
dieux de l’Olympe qui étaient là, à
OLYMPIE, juste pour reluquer les
athlètes, ce qui me laisse penser que les déesses grecques étaient de
fieffées salo… euh…mateuses (sans H) et que leurs homologues masculins doivent
être à l’origine du qu’en dira-t-on sur la « gaytée » hellénique.
QUITTONS L’ILE DE
CORFOU POUR REJOINDRE L’ITALIE
AVEC HALTE A OTHONOI.
Alors après cette léthargie, de tout bord, et plus
particulièrement nautique, disais-je, il fallait bien en sortir un jour, et ce 19 juillet, nous nous sommes préparés à
effectuer une « grande et longue » route de 35 milles nautiques (70 KM). Ce qui allait nous changer des ces
sauts de puce faits depuis deux mois entre les îles grecques et le continent, où
les vents sont absents, la houle ne provenant que les bateaux de touristes, où les
mouillages sont essentiellement composés de sable et d’algues. Paradis pour les
loueurs de voiliers où, de véritables flottilles
se déplacent, souvent composées d’équipages
étonnamment jeunes, qui se rejoignent le
soir et festoient comme il se doit. Ils nous laissent bien loin de l’idée que
l’on se fait du gentleman navigateur, discret à souhait, choisissant le calme
d’une crique « idyllique », ou les
commodités des ports de très bonne fréquentation.
Nous vérifions, tout le matériel laissé de coté depuis deux mois, l’état du
haubanage, le passage des écoutes et autre drisses, des fois que… les niveaux, huile et eau ; rangement
nécessaire de l’intérieur du bateau, qui durant ce séjour grec, en l’absence de
tangage et de roulis, avait retrouvé tous ses bibelots et autres multiples
objets, donnant, à la Salamandre, un grand coté de « chez soi ».Bref
nous nous préparons à du sérieux.
Du sérieux, que nenni. Pas un souffle de vent, et nous rejoignons au moteur, l’entrée du petit port de l’île minuscule
d’OTHONOI. Nous ne sommes ici que pour y passer la nuit, sachant que le
lendemain, le vent va se lever, dans la bonne direction, avec la force
« juste ce qu’il faut ».
Bon ce n’est pas sur la navigation d’aujourd’hui qu’il faut
compter pour s’amariner. Nous en verrons plus après, pensais-je...
20
JUILLET :
OTHONOI –LE CASTELLA EN CALABRE
OU « LA GRANDE TRAVERSEE »
La veille au soir, à OTHONOI, nous avons rendu visite à la
taverna, tenue par MASSIMO. Aux dires de nos amis Italiens :"Tch’est uné
perchoné très ,très gentilé, y mangiamo très très bien. Si tou a l’ ocasioné d’aller,
va de la parté dé Sabrina, Fabio et Sissi". (Sissi étant le chien. IL CANE en
italien. Imaginez un peu qu’on l’ait
appelé LONI=il CANE LONI !!!!!).
Chose dite, chose faite, nous sommes venus, nous avons vu, nous avons mangé !!! Tout était comme indiqué par l’ami Fabio. Mais notre venue était surtout liée à l’utilisation d’internet, afin d’y prendre et d’y enregistrer les dernières météo. Après une lecture attentive (selon la formule consacrée), nous décalerons notre départ et partirons demain matin vers les 8/9 heures : 1O/15 Nds de vent du nord.
Chose dite, chose faite, nous sommes venus, nous avons vu, nous avons mangé !!! Tout était comme indiqué par l’ami Fabio. Mais notre venue était surtout liée à l’utilisation d’internet, afin d’y prendre et d’y enregistrer les dernières météo. Après une lecture attentive (selon la formule consacrée), nous décalerons notre départ et partirons demain matin vers les 8/9 heures : 1O/15 Nds de vent du nord.
L’annexe bien
sanglée, les vêtements de navigation
sortis, les gilets de sauvetage, harnais et mousquetons à portée, tout est déjà prêt pour
demain matin.
Petit déjeuné pris, comme à l’habitude, Brigitte a préparé
un thermos de café « pour la route ». Il est 8 Heures. Nous levons
l’ancre, et faisons route vers l’ouest.
Je passe sur les
prévisions météo, je vous en ai déjà dit
trois mots. De vent du nord point ; mais de nord-ouest , oui !
La nuance peu paraître mince, mais sur une distance de 128 MN, les degrés
comptent, et le confort aussi. La vitesse du vent, elle aussi annoncée à 10- 15
Nœuds, se situe plutôt vers 18-23 Nœuds, en ayant les mêmes conséquences
décrites précédemment.
Puisque les prévisions ont un peu changé, et bien
soit ! Nous changerons également les nôtres, et nous modifions, dès le
départ, le cap, afin de nous retrouver au vent de travers, plutôt que nez au
vent. Ainsi, allié à un réglage correct du bateau, nous filons bon train entre
6 et 7 Nœuds, pendant plus du tiers de la traversée, du canal d’Otrante au le
golfe de Tarente.
A peine partis, à 10 MN d’OTHONOI, une des deux cannes à pêche se met à chanter.
Quel beau bruit pensais-je, car si les îles grecques sont une merveille, pour
ce qui est de la pêche au gros, RIEN !!! Me réjouissant d’avance, d’un bon
tartare de thon et autres tranches grillées au cœur rosé, j’arbore un large
sourire, partagé par Brigitte, que la vision d’un pareil menu ravit d’avance. Vous avez déjà lu dans ces
pages, le protocole : réglage du frein du moulinet… etc…et puis plus rien !
Et une fois de plus, au moment d’attaquer la bête, celle-ci s’est libérée de
l’hameçon…..
La déception se lit sur nos visages, et je m’en veux, encore
une fois, d’avoir raté cette belle
promesse de poisson on ne peut plus frais.
Les heures passent, les vents parfois changent, et de
direction et d’intensité, et c’est l’occasion de s’occuper, en reprenant les
réglages, en faisant d’hypothétiques changements, et de cap et de destination.
J’annonce à Brigitte, que, si le vent est favorable, nous pourrions,( conditionnel) rejoindre Syracuse
d’une seule traite…Quelques heures
passent, les vents ont encore changé, il n’est plus question de trois
nuits de navigation non stop. Le regard de Brigitte s’illumine….Allez savoir
pourquoi ….
La journée s’étire, lentement, et en fin d’après- midi, nous
voyons la pleine lune se dessiner, alors qu’il fait grand jour, annonçant une
nuit claire, toujours préférable et moins stressante qu’une nuit sans lune.
La Lune, un peu plus tard, alors qu'il fait nuit. |
En quelques minutes,
nous voyons les moutons sur l’eau disparaître.
La houle s’aplatie. Le vent passe de 15 à 5 Nds, les voiles ne portent plus…
Nous avons le choix entre le moteur où le spi, qu’il va falloir gréer, régler,
et surveiller attentivement. La décision du capitaine est prise. Un voilier est
fait pour naviguer à la voile. Alors gréons le spi ! En deux temps trois mouvements…Là, j’exagère un peu, ils nous a fallut un peu
plus de temps…Le spi est hissé, et nous atteignons la vitesse faramineuse de
3,5 Nds. Nous en profitons pour manger un peu, et boire beaucoup…d’eau. Quand,
finalement, au bout de trois heures, le vent devient nul, nous n’avons plus le
choix : le spi retrouve sa chaussette, nous enclenchons la machinerie, et
les bielles se mettent en marche.
Le soleil est déjà bien bas et nous nous préparons à passer la nuit. Petite
laine, gilet de sauvetage, harnais de sécurité, quelques calories vite englouties,
boissons chaudes prêtes, les coussins
fabriqués à Monastir sont installés. Tout est prêt, il n’y a plus qu’à……
Soudain, je vous laisse imaginer… une de mes cannes pousse
la chansonnette.
Puis dans les secondes suivantes, la deuxième. Je vous épargne le rituel, déjà amplement décrit. Sachez que nous mangerons du thon frais au prochain arrêt. He oui ! Sur les deux cannes, une a lâché, mais sur l’autre, le poisson bien « hameçonné », a fini dans le bateau. Immédiatement, il a fait l’objet de la plus grande attention. Assommé, éviscéré, tête tranchée, coupé en filet, le tout rangé dans une boite en plastique et mis au frigo. Voilà quatre bons kilos de bonne viande, qui vont améliorer l’ordinaire….
Puis dans les secondes suivantes, la deuxième. Je vous épargne le rituel, déjà amplement décrit. Sachez que nous mangerons du thon frais au prochain arrêt. He oui ! Sur les deux cannes, une a lâché, mais sur l’autre, le poisson bien « hameçonné », a fini dans le bateau. Immédiatement, il a fait l’objet de la plus grande attention. Assommé, éviscéré, tête tranchée, coupé en filet, le tout rangé dans une boite en plastique et mis au frigo. Voilà quatre bons kilos de bonne viande, qui vont améliorer l’ordinaire….
Et d'un ! |
La nuit est tombée, nous vérifions l’éclairage, nous
scrutons les lumières alentour pour y repérer
d’éventuels cargos. Nous sommes sur un couloir de navigation : la
vigilance est de mise.
Une heure passe, mes
deux cannes à pêche sifflent de conserve. Pas de panique. Je serre les freins des
moulinets, je réduits la vitesse. Vous allez me dire : je croyais que c’en
était terminé avec le rituel ? C’est exact, vous avez raison, mais là,
précisément, ce n’est pas un
poisson, mais deux, qu’il va falloir
sortir, et cela vous ne l’avez pas encore lu ! Je vous la fais courte, dix
kilos de thon frais rejoignent le frigo. Et un doublé…Et un... Je suis hilare.
Hé oui j’aime pêcher !!!!
Brigitte, quant à elle, est un peu dégoûtée par toute cette
hémoglobine déversée lors de la capture. Il y en a partout. Le combat a été
rude, et seul contre deux, il fallait
que le sang gicle et il était hors de question que j’y laisse, moi, le moindre
globule rouge.
Je fais le ménage, et après moult seaux d’eau de mer, les traces
et les indices de cette lutte ont enfin disparu. Je range les cannes, la pêche
est terminée, le frigo est plein.
La nuit passe
paisiblement, au doux ronronnement du moteur, qui nous mène à 5 Nds,
jusqu’à LE CASTELLA .
Il est 10 H 30, heure
grecque, soit 9 H 30, heure italienne : nous avons changé de fuseau
horaire.
Nous mouillons à proximité du port, nous mangeons, rangeons
le plus gros et après une bonne douche, nous allons dormir.
J'entreprends la fabrication des nombreuses conserves de thon à l’huile d’olive et aux herbes.
Salivez, vous pouvez, car, déjà expérimentée, la recette est excellente.
Peut-être qu’un jour je vous dévoilerais le secret…
J'entreprends la fabrication des nombreuses conserves de thon à l’huile d’olive et aux herbes.
Salivez, vous pouvez, car, déjà expérimentée, la recette est excellente.
Peut-être qu’un jour je vous dévoilerais le secret…
Bravo pour la pêche et quelle pêche, bravo pour les photos et encore bravo pour les commentaires
RépondreSupprimerAndré et Armelle de Samoa
alors la ..... LA PROSE d'armand m'en bouche un coin ! une suggestion pourquoi ne pas en faire un livre de toutes vos épopées !! et la pêche que de beaux thons et si bon à en lire la recette de quoi survivre un bon moment !!gros bisous les amis
RépondreSupprimerm annick