ISOLA SAN PIETRO - CARLOFORTE
Sur le chemin, un dragon sort de a brume. |
Ile à l’ouest de la
Sardaigne, (18 Km de côtes)
SAN PIETRO tient son nom de la légende
qui prétend
que l’apôtre Pierre y débarqua,
et apprit aux îliens à pêcher le thon.
(Plus,
sans doute, un peu d’évangélisation,
après tout, c’était aussi son
boulot !
Il n’y a pas que la pêche, il y a aussi le prêche…)
En 1741, l’île est
colonisée par une population
chassée de TABARKA par les actions militaires du Bey
de Tunis,
ce qui met fin à l’autorité génoise en Tunisie.
Charles-Emmanuel III, alors roi de Piémont-Sardaigne,
leur
apporte son soutient, et, en l’honneur de ce roi,
la cité créée se nomme
CARLOFORTE,
qui reste encore aujourd’hui la seule ville de l’île.
Mais des razzias de
corsaires tunisiens, en 1798,
conduisent à la prise en esclavage de 900 îliens,
surpris pendant leur sommeil.
C’est Napoléon
Bonaparte, alors Premier Consul,
qui demande au Bey de Tunis de voir à la
baisse
ses aspirations financières pour le rachat des esclaves.
En 1803, 775 esclaves retrouvent la liberté.
Nous nous installons
le long du quai gratuit, « à l’anglaise »,
après une navigation au
spi et au moteur de presque 5 heures
Ville très
sympathique, où plusieurs navigateurs rencontrés ont hiverné.
Des marais salants faisaient travailler l'autochtone. |
Il ne reste que quelques machines rouillées. |
Le marais reste le paradis des oiseaux: on peut voir les flamands roses, le cul en l'air. |
Un canal. |
Rencontre avec Helmut
et Fritz….
qui voyagent sur un Océanis 393 Clipper, mais à trois cabines.
Comme leur français
équivaut à notre allemand,
c’est en anglais que se font les échanges…
Et cela fonctionne
plutôt bien, même si notre manière,
à Armand et à moi, d’appréhender la langue
de Shakespeare
est moins bonne que celle d’Helmut et de Fritz.
Et puis, (My God,
what a surprise !!!) ne sont-ils pas tous deux motards !
Détails d’une soirée
autour d’un Pastis (de Marseille) et d’un des derniers bocaux de thon…
Le lendemain :
Helmut, ennuyé par sa
chevelure qui lui tombe dans les yeux, dit-il,
veut aller chez le coiffeur…
Armand, en bon marin,
lui propose une coupe identique à la sienne.
Avec enthousiasme,
Helmut acquiesce,
mais demande deux millimètres de plus.
Le Capitaine, n’osant
le croire,
se réjouit du plus profond de
lui-même,
comme exalté par d’anciens récits,
et, sans le laisser paraître,
s’exclame intérieurement :
« Chouette, je vais me raser le
frisé ! » *
Aussitôt dit,
aussitôt fait…
Une telle aubaine ne
se reproduira peut-être pas….
Avant.... |
Pendant... |
Après ! |
*Amand est heureux de son jeu de mots,
qui s'adresse au lecteur intelligent que vous êtes,
riche d'une culture historique concernant la seconde guerre mondiale.
Au poil!Encore un épisode décoiffant des aventures de la Salamandre!Ce récit n'est jamais rasoir,même si on se fait parfois des cheveux pour nos hardis navigateurs...
RépondreSupprimerComme quoi, d'un coup de tondeuse tu transformes un navigateur décontracté, en allemand standard.
RépondreSupprimer