EPISODE 4
Dernier épisode
Mardi 17 Mai
Nous quittons la Tunisie…
Faut-il écrire
« avec regrets » ?
Regrets de quitter des gens que nous apprécions . . .
Tous resteront
présents dans un coin de notre cœur.
Nous avons passé avec
eux des moments riches,
autant en rires qu’en émotions …
Quant au pays
lui-même, c’est une autre histoire…
Les événements
politiques, cette année,
nous font ressentir différemment l’atmosphère du pays.
Les Tunisiens restent
un peuple chaleureux et accueillant,
malgré ce qui nous parait difficile à
supporter :
le non respect de l’autre,
leur difficulté à se conformer aux
exigences imposées,
leur crasse, leur inculture…
Exemple :
- « Nous autres, les Arabes,
n’avons pas
supporté la colonisation française… »
- « D’abord, tu
n’es pas Arabe, tu es Maghrébin, donc Berbère…
Ensuite, la Tunisie
était un protectorat, non une colonie… »
La seule lecture du
tunisien lambda est celle du Coran,
sa seule éducation est la TV,
et peu importe d'y voir , dans un feuilleton,
des légionnaires romains
au temps de Mahomet
La religion plombe
les mentalités.
La mauvaise
interprétation du « Inch’Allah »
rend les gens fatalistes et peu enclins aux efforts.
Le problème est qu'ils envient ce à quoi l’Europe accède.
Que dire du statut de
la femme ?
Tant que les femmes
entreront dans les mosquées
par une porte adjacente, pour écouter le prêche
derrière un paravent recouvert d’un voile,
donc coupées de l’énergie du rituel,
j’estime que l’égalité n’est qu’un leurre.
Est-ce l'expression de la liberté de porter le voile ?
On tombe dans l’Islam
comme Obélix dans la potion magique,
c'est-à-dire que le musulman estime ne pas avoir le
choix,
et peu s’autorisent le risque de la critique,
ne serait-ce que pour
vivre sa religion en toute liberté de penser,
sans formatage.
Un monde nous
sépare :
si j’affirme qu’en Europe souffle un air de liberté,
ce n’est pas
qu’une simple idée ; c’est l’expression d’un ressenti.
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A la sortie de la Marina de Monastir. |
Aurais-je
photographié le symbole de la Tunisie ?
L’ascension escomptée se heurtera-t-elle toujours à un mur ?