Bonjour à vous tous.
Et
voila...Je laisse les commandes du blog à Brigitte, et aussitôt elle en profite,
abandonne les histoires et faits divers nautiques, pour tout de suite vous
faire entrer, de gré ou de force, dans un cours d’histoire ( vraie ).... Ah ces
intellectuelles, dès qu’on leur lâche la bride, elles deviennent comme un
cheval fou, et s’empressent de nous
mener ( pas par le bout du nez, là il y a encore du chemin pour y arriver)
sur leur terrain favori (pour un cheval, s’il veut gagner, il vaut mieux
qu’il soit sur son terrain ! ).
Donc, c’est
moi qui reçoit les « mails », qui d’un coté : « alors
c’est pour quand les prochaines
aventures ? de
l’autre : « bon ça va
bien les histoires … d’Histoire, de vielles pierres et de batailles
sanglantes (d’ailleurs, au fait, c’est où, Malte ? ). On aimerait
bien avoir un peu plus de vos nouvelles … »
Alors le
Capitaine reprend la barre, non le
clavier, et va tenter de vous retracer
une histoire, passées à SLIEMA CREEK,
proche banlieue de LA VALETTE.
Installés confortablement
au fond de la baie, à proximité du chantier
naval de MANOEL ISLAND, nous n’avions pas eu à nous plaindre de
bruits intempestifs, et autres nuisances. Mais c’était sans compter sur les us
et coutumes de nos sympathiques MALTAIS
( en opposition aux GOZITAINS que j’aurais personnellement
tendance à nommer" ZIGOTOS" ), qui
chaque dimanche et jours fériés, nous ont tiré, non pas un feu
d’artifice tels que nous les connaissons par chez nous, mais des fusées au fort, très fort, non, très
très très fort pouvoir détonnant, et
cela, le matin à 08 H 00, puis 12 H 00, puis 18 H 00 .
C’est ainsi
que les 28 et 29 juin, fête du solstice
( héritage romain ), suivi du dimanche 3O juin, nous avons eu droit à un « bombardage » ( oh oui, ça va
hein ! J’en entends d’ici, mais qu’est-ce que ce vocabulaire, et moi de
répondre : et la bravitude, ce n’est pas Royale, comme vocabulaire ? ) en règle, qui
a eu des conséquences insoupçonnées
concernant la suite de ce récit.
Ceux qui connaissent l’aversion quasi
maladive de Brigitte pour le football, vont être
stupéfaits !!! Mais où - t - il nous emmener comme cela ? êtes-vous en train de vous interroger …
Et bien, j’y viens.
Alors que
nous regardions, et entendions le bombardement de 18 H OO, comme à la télé,( il faut dire que nous n’étions qu’à trois
cents mètres des mises à feu ), un
incident, qui aurait tout aussi bien pu s’appeler un accident, est survenu. Une
des bombinettes, larguée dans les cieux, est montée un peu moins haut que les
autres, ( ce n’est pas pour autant
qu’elle fît moins de bruit ), et les
résidus encore incandescents, ont mis le feu à la rare végétation présente,
mais de façon peu rassurante. Et le football dans tout cela ? J’y viens,
j’y viens…
Assez
impressionnés par l’incident, nous suivons de près la progression de ce
dernier, mais comme le soleil décline, nous n’avons qu’une vue partielle de
l’environnement, et nos craintes, ne sont
pas, en fait, justifiées. Il n’y avait pas de danger. Nous sommes tirés de notre attention par
un : « Oh Armand, t’as vu ces cons- là, ils ont foutu le feu à la colline !!!
» Tiens c’est Yann, notre voisin, évoqué il y a peu sur le blog, qui s’adresse
à nous. Et de rajouter : « Vous faites quoi ce soir ? Nous on
va voir la finale de la coupe d’Europe juste à coté, au pub. On n’y mange pas
mal et c’est sympa ».
"Holà,
ai-je répondu, ( Brigitte étant à l’intérieur du bateau ) doucement, moi je serais bien content d' assister à
cette finale, d'autant que je n'ai rien pu suivre de la compétition. Mais
Brigitte, là c'est sûr, le sport n’est
pas sa tasse de thé, et le foot doit arriver à la dernière place d'un
quelconque intérêt. Pour tout te dire,
Yann, le foot, ça la fait vomir. Elle n'y comprend rien, et ne veut surtout pas
y comprendre quelque chose. Et puis je n'ai pas envie d'aller manger sans elle;
bref je crois que vous allez y aller sans nous".
C’est à cet
instant qu'un miracle s'accomplit. Pas mystique ou religieux, voire orthopédique, non ; mais celui dont
l'imagination même ne peut effleurer l'esprit d'un convaincu comme moi.
Etait-ce la canonnade subite depuis trois jours ? Le bruit aurait-il, à ce
point, un effet sur les passions ou les rejets, passés et futurs ?
Etait-ce
l'angoisse de rester seule, perdue dans ce mouillage, ou bien peut-être
craignait-elle que l'incendie, toujours pas maitrisé, n’atteigne, là aussi,
" par miracle" notre maison flottante ? ou bien une raison
obscure que nous ne connaitrons jamais ?
Le fait est que je vois Brigitte remonter du carré, et qui après avoir,
semble-t-i, entendu la proposition de
YANN, s'adresse à nous, souriante: " m'oui, ça me parait sympa, on peut y
aller ".
"
Attend Brigitte, tu as bien compris? On
ne va pas que manger. On va regarder la finale de la coupe d'Europe.!!! C'est du foot, tu sais, le truc où des types
( sportifs, mais même le nom, je n'ose pas le prononcer ) tapent dans un ballon, sans que tu saches
pourquoi !!! "
"Ce
n'est pas grave, je vais faire un effort ".
Ouf, j'ai eu peur.
Non, en réalité, le miracle ne se produisit pas. Son aversion pour ce sport,
semblait
toujours présente. Elle allait faire un effort. Et... à moi la coupe
d'Europe!!!
C'est ainsi
que CLAUDIE, YANN, TOTO, et LOLO se retrouvent dans l'annexe pour une longue
traversée de la baie, d'environ 15O mètres. Le pub, recommandé par Yann, est
effectivement très près de nos bateaux, l'expédition, à la limite de la ligne
de flottaison, demande toute mon attention de capitaine de "dinghy",
afin d'arriver à quai, quasi secs.
Anlo-Maltais
? Malto- Anglais? Comment nommer cet
endroit où se mélange l' Anglo-
Méditerranéen, du meilleur goût, faisant deviner une bonne soirée en
perspective, d'autant qu'un nombre
important de jeunes et braves gens de différentes nationalités, est prêt
à supporter l'une ou l'autre équipe de son choix. Bien entendu, l'ambiance est
déjà surchauffée, grâce aux pintes de bière glacée, à notre arrivée. La chance nous
permet d'avoir une table, et nous seront placés au centre de trois écrans télé,
mais aussi, entre deux groupes de jeunes et gentils excités, l’un supportant
l'Italie, l’autre bien évidemment, supportant l'Espagne.
Fin du
match, l'Espagne demeure championne
d'Europe de foot en " ridiculisant " l'Italie, au score de
QUATRE à
ZERO. Je passe donc sur la soirée que vous devinerez, aisément, forte en
bruits, en entrechoc de pintes de bière et en chants espagnols et italiens,
avec une forte dominance pour la langue de Cervantès. De tout cela, le plus
étonnant sera le commentaire de
Brigitte: « C'était marrant!! Ca
m'a bien amusée !!! » N’allons pas croire pour autant, qu'elle aime
le foot plus qu'auparavant, étant certain pour ma part, d'avoir profité d'un de
ses rares moments de faiblesse, encore,
aujourd'hui, inexpliqué.
Ce fut une
très bonne soirée !!!!
les vents nous seront
favorables. Aussi nous n'abuserons pas des bonnes choses, et partirons plein nord, vers le sud de la SICILE.
MALTE, nous ne t'oublierons pas et te disons à
très bientôt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire