mercredi 4 juillet 2012

HISTOIRE DE DIRE................


Bonjour à vous tous.

Et voila...Je laisse les commandes du blog à Brigitte, et aussitôt elle en profite, abandonne les histoires et faits divers nautiques, pour tout de suite vous faire entrer, de gré ou de force, dans un cours d’histoire ( vraie ).... Ah ces intellectuelles, dès qu’on leur lâche la bride, elles deviennent comme un cheval fou,  et s’empressent de nous mener ( pas par le bout du nez, là il y a encore du chemin pour y arriver) sur  leur terrain favori     (pour un cheval, s’il veut gagner, il  vaut mieux  qu’il soit  sur son terrain ! ).
Donc, c’est moi qui reçoit les « mails », qui d’un coté :  « alors c’est  pour quand les prochaines aventures ?    de l’autre :  « bon ça  va bien les histoires … d’Histoire, de vielles pierres et de batailles sanglantes (d’ailleurs, au fait, c’est où, Malte ? ).  On aimerait  bien avoir un peu plus de vos nouvelles … »

Alors le Capitaine reprend la barre,  non le clavier, et va tenter de vous retracer  une histoire, passées à  SLIEMA  CREEK,  proche banlieue de LA VALETTE.
Installés confortablement au fond de la baie, à proximité du chantier  naval de MANOEL  ISLAND,  nous n’avions pas eu à nous plaindre de bruits intempestifs, et autres nuisances. Mais c’était sans compter sur les us et coutumes de nos  sympathiques MALTAIS ( en opposition  aux  GOZITAINS que j’aurais personnellement tendance à nommer" ZIGOTOS" ), qui  chaque dimanche et jours fériés, nous ont tiré, non pas un feu d’artifice tels que nous les connaissons par chez nous,  mais des fusées au fort, très fort, non, très très  très fort pouvoir détonnant, et cela, le matin à  08 H 00,  puis 12 H 00, puis 18 H 00 .
C’est ainsi que les 28 et 29  juin, fête du solstice ( héritage romain ), suivi du dimanche 3O juin, nous avons eu droit à  un « bombardage » ( oh oui, ça va hein ! J’en entends d’ici, mais qu’est-ce que ce vocabulaire, et moi de répondre : et la bravitude, ce n’est pas Royale,  comme vocabulaire ? ) en règle, qui a eu des conséquences insoupçonnées  concernant la suite de ce récit.  Ceux qui connaissent l’aversion quasi  maladive de Brigitte pour le football, vont être stupéfaits !!!  Mais où  - t - il nous emmener comme cela ?  êtes-vous en train de vous interroger … Et bien, j’y viens.

Alors que nous regardions, et entendions le bombardement de 18 H OO, comme à la télé,(  il faut dire que nous n’étions qu’à trois cents mètres des mises à feu ),  un incident, qui aurait tout aussi bien pu s’appeler un accident, est survenu. Une des bombinettes, larguée dans les cieux, est montée un peu moins haut que les autres, ( ce n’est  pas pour autant qu’elle fît moins de bruit ), et  les résidus encore incandescents, ont mis le feu à la rare végétation présente, mais de façon peu rassurante. Et le football dans tout cela ? J’y viens, j’y viens…

Assez impressionnés par l’incident, nous suivons de près la progression de ce dernier, mais comme le soleil décline, nous n’avons qu’une vue partielle de l’environnement, et nos craintes, ne sont  pas, en fait, justifiées. Il n’y avait pas de danger.  Nous sommes tirés de notre attention par un : «  Oh Armand, t’as vu ces cons- là, ils  ont foutu le feu à la colline  !!!  » Tiens c’est  Yann, notre voisin,  évoqué il y a peu sur le blog, qui s’adresse à nous. Et de rajouter : «  Vous faites quoi ce soir ? Nous on va voir la finale de la coupe d’Europe juste à coté, au pub. On n’y mange pas mal et c’est sympa ».
"Holà, ai-je répondu, ( Brigitte étant à l’intérieur du bateau ) doucement,  moi je serais bien content d' assister à cette finale, d'autant que je n'ai rien pu suivre de la compétition. Mais Brigitte, là c'est sûr, le sport  n’est pas sa tasse de thé, et le foot doit arriver à la dernière place d'un quelconque intérêt. Pour tout  te dire, Yann, le foot, ça la fait vomir. Elle n'y comprend rien, et ne veut surtout pas y comprendre quelque chose. Et puis je n'ai pas envie d'aller manger sans elle; bref je crois que vous allez y aller sans nous".
C’est à cet instant qu'un miracle s'accomplit. Pas mystique ou religieux, voire  orthopédique, non ; mais celui dont l'imagination même ne peut effleurer l'esprit d'un convaincu comme moi. Etait-ce la canonnade subite depuis trois jours ? Le bruit aurait-il, à ce point, un effet sur les passions ou les rejets, passés et futurs ?
Etait-ce l'angoisse de rester seule, perdue dans ce mouillage, ou bien peut-être craignait-elle que l'incendie, toujours pas maitrisé, n’atteigne, là aussi, " par miracle" notre maison flottante ? ou bien une raison obscure que nous ne connaitrons jamais ?  Le fait est que je vois Brigitte remonter du carré, et qui après avoir, semble-t-i, entendu  la proposition de YANN, s'adresse à nous, souriante: " m'oui, ça me parait sympa, on peut y aller ".
" Attend Brigitte, tu as bien compris?  On ne va pas que manger. On va regarder la finale de la coupe d'Europe.!!!  C'est du foot, tu sais, le truc où des types ( sportifs, mais même le nom, je n'ose pas le prononcer )  tapent dans un ballon, sans que tu saches pourquoi !!! "
"Ce n'est pas grave, je vais faire un effort ".
Ouf, j'ai eu peur. Non, en réalité, le miracle ne se produisit pas. Son aversion pour ce sport, semblait                                                              toujours présente. Elle allait faire un effort. Et... à moi la coupe d'Europe!!!

C'est ainsi que CLAUDIE, YANN, TOTO, et LOLO se retrouvent dans l'annexe pour une longue traversée de la baie, d'environ 15O mètres. Le pub, recommandé par Yann, est effectivement très près de nos bateaux, l'expédition, à la limite de la ligne de flottaison, demande toute mon attention de capitaine de "dinghy", afin d'arriver à quai, quasi secs.
Anlo-Maltais ?  Malto- Anglais? Comment nommer cet endroit  où se mélange l' Anglo- Méditerranéen, du meilleur goût, faisant deviner une bonne soirée en perspective, d'autant qu'un nombre  important de jeunes et braves gens de différentes nationalités, est prêt à supporter l'une ou l'autre équipe de son choix. Bien entendu, l'ambiance est déjà surchauffée,  grâce aux pintes de bière  glacée, à notre arrivée. La chance nous permet d'avoir une table, et nous seront placés au centre de trois écrans télé, mais aussi, entre deux groupes de jeunes et gentils excités, l’un supportant l'Italie, l’autre bien évidemment, supportant l'Espagne.
Fin du match, l'Espagne  demeure championne d'Europe de foot en " ridiculisant " l'Italie, au score de QUATRE  à  ZERO. Je passe donc sur la soirée que vous devinerez, aisément, forte en bruits, en entrechoc de pintes de bière et en chants espagnols et italiens, avec une forte dominance pour la langue de Cervantès. De tout cela, le plus étonnant  sera le commentaire de Brigitte: « C'était marrant!!  Ca m'a bien amusée !!! »  N’allons pas croire pour autant, qu'elle aime le foot plus qu'auparavant, étant certain pour ma part, d'avoir profité d'un de ses rares moments de  faiblesse, encore, aujourd'hui, inexpliqué.
Ce fut une très bonne soirée !!!!


JEUDI 5 JUILLET 

 les vents nous seront favorables. Aussi nous n'abuserons pas des bonnes choses, et partirons  plein nord, vers le sud de la SICILE.

 MALTE, nous ne t'oublierons pas et te disons à très bientôt.

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