DES NOUVELLES DE LA SALAMANDRE

Armand m’a dit :

« C’est bien, ces peintures et ces sculptures,

mais le Blog, c’est la Salamandre.

Il faudrait peut-être faire des photos du bateau ».

J’ai maronné que la Salamandre, 

tout le monde connait . . .

Et j’ai fini, bien sûr, par obtempérer.

Voilà donc les dernières nouvelles.

Le bateau, depuis trois semaines,

c’est transformé en camp de gitans.

Les araignées y font leurs toiles.

La bâche sert autant contre le soleil

que contre les spores des eucalyptus.

Hier, c’était encore mieux :

il y avait du linge à sécher.

Mais je ne compte pas refaire une lessive

pour la photo.

Armand a ressorti son vélo.

Il fait les courses à Mercadona.

Je vais, moi, à Aldi,

plus simple d’accès à pied.

J’y ai trouvé des yaourts de chèvre et de brebis Bio

qui sont  ma nouvelle folie alimentaire.

A Leroy-Merlin,

(Prononcer : le roye merline)

Armand a acheté un tuyau. 

Après avoir vidé un flacon d’huile 

essentielle de lavande

sur mes piqûres de moustique,

j’ai opté pour l’artillerie lourde et chimique.

Les mouches :

Pour la lutte manuelle,

nous avons ce qui convient.

1)     Une tapette, tout ce qu’il y a de commun.

2)    La tapette tunisienne,

Reconnaissable à sa forme : une main de fatma.

L’une et l’autre nécessitent l’action d’un agitateur de tapettes.

Curieuse, je vais voir Monsieur Larousse,

pour m’étonner des différents sens du mot :

Petite tape.

Familier : langue, personne bavarde.

Populaire : homosexuel .

Il faudra que je recherche pourquoi . . .

Si tu ajoutes l’ustensile à manche en osier

pour battre les tapis et le tampon de graveur,

tu as fait le tour de la tapette.

Nous avons sorti un moyen plus sophistiqué,

que j’ai toujours trouvé horrible, 

mais aux grands maux, les horribles moyens.

Acheté il y a quelques années 

en prévision d’une invasion

d’insectes diptères,

je sors d’un coffre cet antique moyen de lutte,

souvenir de jeunesse de mes séjours 

dans la ferme d’une grand-tante.

Je fais une erreur de manipulation

et sors complètement la spirale de son logement.

J’y mets les doigts.

Avec la chaleur ambiante, c’était plutôt collant.

Pauvres mouches.

Nous avons abandonné la Sangria 

pour le Vino de Verano,

autrement dit : le vin d’été.

Ça tombe bien, nous y sommes presque.

Légèrement pétillant, 4% d’alcool.

Au premier plan,

une compression de bouteille devant servir de modèle

pour la fabrication du nouvel Oscar,

à moins que ce soit le nouveau César . . .