P I C O
&
LAJES DO PICO.
Mercredi 26 Juin.
Il est 8 heures.
Nous quittons Véronique, Christian
Velas, et Sao Jorge.
Tout cela fait beaucoup d'adieux.
Direction: Pico.
Je ne vais pas maintenir le suspense . . .
Pico est une île, sur laquelle nous pouvons
débarquer en bateau.
33 Milles, soit 61 Km parcourus.
Peu de vent au Nord de Pico.
Voiles et moteur.
Passée la pointe Est de l'île, ça change . . .
Sinon, ce ne serait pas drôle.
Alors que nous sommes sous le vent de l'île,
le changement est radical.
Navigation au largue à 15 nœuds de vent,
(allure de vent arrière; 28 Km/h)
le bateau file bon train, 6,5 / 7 nœuds.
(12 Km/h)
5 milles plus loin, de façon inexpliquée,
nous nous retrouvons au près,
(avec le vent dans le nez).
La mer blanchit en quelques secondes.
Ce sont des vents catabatiques,
(ceux qui descendent de la montagne en chantant)
avec changement de direction;
le vent passe de 10 à 25 nœuds,
(de 18 Km/h à 46 Km/h)
en quelques secondes,
sans possibilité d'anticiper toute manœuvre,
sinon ce ne serait pas drôle.
C'est un départ au lof impressionnant.
(le bateau se retrouve face au vent).
La Salamandre abat péniblement,
pour se retrouver vent de travers.
Aussi subitement, que d'une façon imprévisible,
le vent tombe, la mer redevient normale.
Nous reprenons notre cap.
Voilà la partie sportive d'une traversée
qui s'est passée sans encombre.
La plus petite marina des Açores nous attend. Nous sommes à Lajes do Pico. |
Derrière la grosse bête qui ouvre l’œil, la marina. |
Le Capitaine a les yeux fixés à la fois sur le relief
et sur sa tablette avec la cartographie.
Autrement dit, il est affligé d'un strabisme
divergeant.
Il faut dire qu'il faut de bons yeux
pour voir l'entrée de la marina
qui est entourée de cailloux peu engageants.
Un fois dans le chenal, tout va mieux.
J'appelle la marina
pour qu'une aide nous soit donnée:
nous devons être à couple d'un bateau
qui part demain matin.
nous devons être à couple d'un bateau
qui part demain matin.
Je laisse mon portugnol pour faire place à l'anglais,
mon tailleur étant riche . . .
La mer remonte. A marée basse, c'est encore plus impressionnant. Le chenal est sur la gauche. |
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