BON 1er MAI
Sortie en ville ce
matin, après une bonne nuit
à l’embouchure du Guadalmedina.
Hier, Armand avait
les clés,
mais pas les cadenas pour amarrer
l’annexe au cul d’un bateau près de
l’école de voile.
Aujourd’hui, le
Capitaine avait les cadenas…
L’annexe est donc
bien attachée,
chaîne mise au bateau abandonné.
Mais au retour, il
constate qu’il n’a pas les clés . . .
Evidemment, elles
sont dans ma trousse à maquillage !
Quelques mots
aigre-doux plus tard
(nous avons déjeuné chinois ce midi)
il faut trouver une
solution.
Dans le siège, avec
le gonfleur
(qui ne sert à rien dans le cas présent),
le grappin de l’annexe.
Dans la trousse à
outils, un tournevis . . .
Et que pleuvent les
coups sur la chaîne et le cadenas,
le grappin servant de marteau.
Que nenni ! Rien
ne bouge.
Le gardien du site
portuaire,
seul en ce 1er Mai, appelle la police du port.
Nous pensions qu’il
allait expliquer notre problème,
et que les forces de l’ordre allaient arriver
avec des pinces coupantes.
Ah mais ! Nous
n’avions pas le droit de nous amarrer à ce bateau, bateau saisi, car
transporteur de drogue.
Conformément à la
logique policière, alors que nous demandions un secours, nous avons eu droit à
une leçon de morale.
Ils n’ont rien dans
leur véhicule pour sectionner la chaîne
ou le cadenas.
Armand fait le tour
de l’esplanade et trouve . . .
un morceau de lame de
scie géante et un gant
(le gauche, c’est mieux pour un gaucher).
Et va qu’il s’escrime
à scier (Belle allitération !)
Au bout d’une
demi-heure, une branche du cadenas cède,
la chaîne est libérée,
nous nous
désolidarisons du bateau.
Nous quittons Malaga
demain matin.
Direction Gibraltar.
Sans doute un arrêt en cours de route:
Estepona pourrait convenir.
L'Inutile ...?
RépondreSupprimerQu'il est doux d'apprendre que la perfidie des clefs ne se manifeste pas en exclusivité à votre encontre, mais que d'autre aussi ont à faire face à leur fourberie.
Si comme certains le prétendent, les objets ont une âme, j'atteste ici qu'ils ont aussi et surtout un penchant naturel à la mesquinerie, et particulièrement les clefs.
"clef ou clé" nous dit le bon vieux Larousse, qu'attendre alors d'un objet faisant état d'une dualité orthographique aussi rare qu'insolente, je vous le demande.
Je passe rapidement sur la provocante, exaspérante et stupide expression "prendre la clef des champs" pour te remercier et te souhaiter, cher Armand, la bienvenue parmi ceux dont le contentieux avec les clefs fait l'objet de sarcasmes et de moqueries a peine voilés de la part de leur proche entourage.
j c