Un coup pour
rien . . .
J’ai peur
que cet article soit surtout
réservé aux voileux.
Nous
prenons, après notre balade au Maroc,
la décision de quitter Ceuta Vendredi
matin.
Attention,
il convient de partir de bonne heure, pour :
1) Eviter un vent d’ouest trop fort ;
15 nœuds sont prévus,
c’est bon pour nous.
2) Profiter de la fin de marée
descendante.
Mais voilà,
il fallait aussi se ravitailler en gas-oil,
histoire de profiter des prix plus
qu’attractifs
affichés à la pompe de la marina.
La station n’ouvrait qu’à 10
heures.
Kestrel et la Salamandre, à couple, en attendant un hypothétique gas-oil. |
A
l’ouverture, couic !
Les trombes d’eau qui venaient de s’abattre sur Ceuta
ont fait disjoncter le zinzin.
Nous avons patienté
¾ d’heure
avant d’abandonner les économies
que nous aurions pu faire.
Heure de
départ : 10 h 45 au lieu de 7 h.
Nous avons eu droit aux honneurs; après tout, nous le vallons bien. |
Direction :
Tarifa.
Côtes marocaines. |
Une leçon
apprise deux fois est mieux retenue.
C’est
pourquoi la dérive constatée
lors du trajet Gibraltar / Ceuta
a été mieux
aperçue aujourd’hui.
Nous
subissons en effet les courants naturels provoqués
par le remplissage de la
Méditerranée par l’Atlantique,
accentués par les courants de marée.
Les vents
prévus S / W se sont transformés
en vents d’ W.
Nous naviguions au près serré.
Éole s’amusait : les vents passaient de 10 à 20 nœuds
en quelques secondes.
Le bateau
faisait des embardées ;
nombreux départs au lof ;
réduction de
voilure en urgence…
Un poisson,
dans un moment critique,
a décidé de se faire prendre à l’hameçon.
Il a attendu
que le vent se calme pour être remonté.
Il est au
menu de ce soir, cru et cuit.
Avec la
dérive importante,
le nez du bateau étant en direction de Tarifa,
nous
naviguions en crabe.
Plus j’avançons et plus je m’éloignons…
Un contact
avec Christian : les deux capitaines sont d’accord.
Inutile de
se faire du mal.
Direction La
Linea.
Encore
quelques poussées à 30 nœuds.
La Salamandre atteint 8,2 nœuds.
Le génois
est roulé, le moteur est mis, on évite les cargos,
lesquels ne dévient pas de
leur route,
parce que la raison du plus gros….etc…
Moralité :
inutile de chercher à passer le détroit de force
par fort vent d’ouest.
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