lundi 6 mars 2017

CORDOUE.

Sur les rives du Guadalquivir, 
près de la sierra Morena, 
Cordoue est la capitale de la province romaine d’Hispanie, 
puis de la province de Bétique durant l’Empire romain.

Après la conquête arabe et berbère, 
la ville connait une période d’expansion exceptionnelle.


Elle est la capitale du califat, 
jusqu’à la prise de la ville en 1236 par Ferdinand III.



LA MOSQUÉE - CATHÉDRALE

est ce qui fait, à juste titre, la renommée de Cordoue.



Mur extérieur, aux nombreuses portes.












LA MOSQUÉE.


Première mosquée d’Al-Andalous, 
elle est érigée entre les VIIIème et Xème siècles, 
sur l’emplacement de l’église wisigothique de San Vincente,
 qui, elle-même, se trouvait sur le site 
d’un temple romain dédié à Janus.




Représentation de l'église wisigothique.

Mosaïque constituant une partie du sol de l'église,
visible dans la mosquée.





Chef d’œuvre de l’art musulman, 
elle répond au schéma traditionnel de la mosquée arabe : enceinte rectangulaire, patio des ablutions,
 salle de prières et minaret.


Ancien minaret, transformé en clocher.

























Cour des Orangers,
avec les bassins pour les ablutions.


La mosquée est agrandie plusieurs fois en deux siècles, 
en utilisant les colonnes de marbre des édifices romains. 

Elle couvre deux hectares.
Elle avait 1150 colonnes à la fin des agrandissements.





Bichromie des arcs en fer à cheval :
 pierres blanches et briques rouges.

























Innovation architecturale unique en son genre : 

pour augmenter la hauteur sous plafond, 
on a recourt à la superposition de deux étages d’arcs,
 en édifiant au dessus des colonnes 
un second étage avec des piliers.

Les arcs inférieurs stabilisent la structure,
 en servant de supports latéraux. 
Ils ne supportent rien ; 
alors que les arcs supérieurs supportent la toiture.

L’ensemble, par son élasticité, 
donne une grande résistance aux séismes, 
fréquents dans la région, 
le chapiteau fonctionnant comme un genou.












LE MIHRAB, 

la niche ouverte dans le mur sacré, est une pure merveille, décorée par des artistes byzantins.





Les parties dorées sont constituées de cristal recouvert d'or.






La coupole.

























LA CATHÉDRALE

Quand Cordoue est reprise aux Musulmans 
par le roi Ferdinand III, en 1236, 
les Castillans en font une église.

 Sous la pression du clergé, 
Charles Quint accepte que soit détruit la partie centrale 
de la mosquée, pour y ériger une cathédrale.

Des portes sont murées, des rangées de colonnes sont détruites, pour construire la cathédrale au centre de l’édifice, 
sans séparation avec l’ancienne mosquée.




Représentation de la cathédrale au milieu de la mosquée,
de la cour des Orangers, et du minaret-clocher.



Le chœur de la cathédrale. 




Des chapelles sévissent tout autour de la mosquée.

Des œuvres inspirantes...

Projection  de la lumière d'un vitrail.

Un ostensoir: mon Eglise est riche !





Lorsque Charles Quint voit le résultat, il s’écrit : 

« Vous avez détruit 
ce que l’on ne voyait nulle part, 
pour construire ce qui se voit partout ».


Je ne peux que lui donner raison.









LE PONT ROMAIN


Construit au 1er siècle, 
c’est le plus ancien et le plus important pont conservé de la ville.

331 mètres, soutenu par 16 piles.

La forme des piles en amont permettait de briser le courant du fleuve, plus important dans l’antiquité qu’il ne l’est maintenant.



Vers l'amont.



Vers l'aval.




















Il a été restauré en 2000.







ALCAZAR DES ROIS CHRÉTIENS

Forteresse érigée au XIVème siècle.






















Mosaïques.


Sarcophage romain du 3ème siècle.


Détail.







Patio de style mudéjar 
(Art chrétien influencé par l’art islamique).









Jardins arabes : bassins, jets d’eau, orangers, cyprès taillés…






























L'Alcazar fut le témoin d’une entrevue 
entre Christophe Colomb et les Rois catholiques
en 1486, soit six ans avant la « découverte » de l’Amérique.







L’Inquisition y eu son siège jusqu’en 1821.

Ce n'est qu'en 1834
qu'elle est abolie,
et c'est en 2000
que Jean-Paul II
fait acte de repentance.





Puisque nous évoquons la Sainte Inquisition,
faisons un tour dans une galerie
qui expose quelques instruments de torture.


N'oubliez pas, en voyant ce qui suit,
que c'est au nom de Dieu,
que ces instruments ont été utilisés,
et que les inquisiteurs étaient des Dominicains.

Dieu reconnaîtra les siens . . .






Le chevalet de torture.

L'instrument le plus utilisé par l'Inquisition.

On mettait le prisonnier sur la table, membres reliés
à une roue par des cordes.

Étaient obtenus, dans l'ordre:
- dislocation des épaules,
- déchirement des fibres musculaires,
- déboîtage des genoux, des coudes, des hanches...

La résistance de l'accusé se mesurait au nombre de fois
que la roue devait être tournée avant qu'il ne soit démembré.



L'écrase-tête.

Les alvéoles dentaires se brisaient,
puis la mâchoire.
Enfin, la cervelle sortait par les cavités des yeux
et entre les fragments du crâne.










La machine consolatrice.

Lorsque les relations sexuelles étaient réglementées,
les fautifs étaient punis...
Cela a, parait-il,  été remplacé par le gourdin du policier (?)



Voila enfin la plus sympathique:
l'invention de Monsieur Joseph Ignace Guillotin.
Rapide: on sent juste un léger souffle sur le cou . . .


Ciel, j'allais oublier l'ancêtre du string . . .








LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE



Dame ibéro-romaine.
IIème siècle.


Art romain.
Ier siècle.

Détail.





Mars et Vulcain.
Milieu du Ier siècle.




Ce qui reste du théâtre romain.

















Chapiteau arabe.



Base de colonne.

Frise du Xème siècle.









DANS LES SOUKS,
on travaille le cuir.

Nous apprenons que le mot "cordonnier"
vient du nom de la ville.

On y travaille aussi l'or et l'argent.
































LA MAISON DES TÊTES



Elle doit son nom à une histoire horrible
de têtes d'enfants coupées.

Moyen-Age
XV ème, XVIème siècles.




Impluvium: bassin d'origine romaine,
où les eaux de pluie venaient s'accumuler.

La maison donne aussi sur une rue.

Salle à manger, lieu destiné à la gente masculine.


Le puits.

Patio, le cœur de la demeure






LA SYNAGOGUE.

C'est, avec les deux synagogues de Tolède, 
l'une des rares synagogues médiévales 
subsistant en Espagne.

Erigée au début du XIVème siècle,
elle date d'avant l'expulsion des Juifs
en 1492.

Elle est de petite taille.
Les murs sont couverts de plâtres mudéjars
et d'inscriptions hébraïques.


La place des femmes est au deuxième étage.







D I V E R S . . .








Une jambe, au pied chaussé de talon . . .
Les deux clients, satisfaits, poursuivent leur chemin . . .


















BEN MAIMONIDES
Théologien, philosophe, médecin.
1135 - 1204



A Cordoue, les chiens sont tenus de savoir lire.




POUR TERMINER EN BEAUTÉ 
CETTE JOURNÉE A CORDOUE,
SOIRÉE FLAMENCO !


Aaaaaahhhhhhh !!!!!
Ze souis si triiiste dépouis qué tou m'a quiiiiitéeeeeeee






On bat la mesure devant un verre de sangria.

Aïïïï Aïïïï Aïïïï . . .
Mon amouuuuur . . .
Pourquoi tou es paaarrtiiiiieeeee . . .














Le flamenco est inscrit par l'UNESCO 
au patrimoine culturel immatériel de l'Humanité 
depuis 2010.







M E D I N A   A Z A H A R A.


Abd er-Rahman III fait construire la cité palatiale en 936,
à quelques Km de Cordoue.

Les chroniqueurs de l’époque font état du luxe
 et de la splendeur déployés.

L’existence de cette ville palais fut de courte durée : 
elle fut pillée et incendiée par les Berbères en 1013, 
lors de la guerre qui se solda par la chute du califat de Cordoue.


Les 15% du site mis à jour permettent de se faire une idée 
de la splendeur du lieu.





Bâtie à flan de colline,
Medina Azahara
s'étage sur plusieurs terrasses. 







Grand salon de réception.