lundi 30 mai 2016

MINORQUE : Es Castell

Bien plus près de notre mouillage que Port Mahon, 
ES CASTELL est aussi plus typique.


Avec son port :







Les pigeons trouvent dans les anfractuosités du rocher
des hôtels trois étoiles.

Entre la Cala Taulera et Es Castell, l’île de Lanzareto.





















Nous stagnons ici pour deux raisons : 
l’attente d’une pièce pour le dessalinisateur, 
qui est livrée de France, et des problèmes avec Internet.

 Trouver la bonne connexion n’a déjà pas été simple,
 et il y a eu, en plus, une histoire à régler avec la clé 
qui permet le précieux contact. 
Nous avons eu affaire, heureusement,
 à un vendeur qui parle français.

 Comme notre espagnol date du collège, 
nous avons quelques lacunes . . .
Le « quelques » étant d’ailleurs de trop.


LUNDI 30 MAI

Le problème internet semble résolu.
Nous sommes heureux de vous retrouver.


jeudi 26 mai 2016

BONJOUR L'ESPAGNE ; MINORQUE



T E R R A   I N C O G N I T A

BONJOUR LES BALEARES

BONJOUR MINORQUE



Après 38 heures et 15 minutes de navigation,
avec, d'abord, du vent dans le nez,
puis, ensuite, du vent à l'opposé du nez,
ce qui nous a obligé de naviguer au moteur
la plupart du temps,
pour ne pas mettre une semaine
à tirer des bords,
nous avons atteint
PORT MAHON,
la capitale de Minorque.

Nous avons parcouru 200 Milles,
soit 370 Km.



Traversée agrémentée de 3 thons blancs.
Armand a trouvé plus simple de les pêcher sans tête.
Le troisième est déjà débité dans le réfrigérateur. 




Mouillage à la Cala Taulera,
dans le bras droit de cette mer intérieure,
immense calanque,
qui conduit à Port Mahon.


La Salamandre, bien à l’abri:
pas de vent, pas de vague . . . 






Le Jeudi 26, trouver une connexion à internet
a été notre principale occupation.

Pas simple . . .

Il faut 1/2 heure d'annexe pour atteindre Port Mahon.

Superbe annexe - à - fond - rigide -
mais - qui - a - tendance - à - perdre - un - peu - d'air.

Toujours est-il que nous avons fait deux allers et autant de retours
pour qu'internet veuille bien se mettre en place.




VERS PORT MAHON


Par le chenal, en quittant Cala Taulera.





Côté touristique: des marchands de glaces,
mais pas d'épicerie . . .





§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§



Avec 200 km de côtes, Minorque présente des paysages 
typiquement méditerranéens, rocailleux, 
avec de nombreuses calanques.

Mahon, Mao en minorquin, 
est l’un des ports naturels les plus sûrs de la Méditerranée,
 au fond d’une Cala de 5 Km.


Enjeu stratégique majeur pour le contrôle de la Méditerranée,
 l’île a reçu les visites, plus ou moins sympathiques, 
des Romains, des Wisigoths, des Byzantins, des Sarrasins, 
des Aragonais, des Turcs, des Anglais, des Français. . . 


§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Par le chenal principal, pour aller au poste à gas-oil.

Constructions de défense.

Tour de guet.

Anciennes maisons de pêcheurs, construites dans la falaise.

Impérieuse nécessité de remplir le réservoir de gas-oil.
Besoin de compléter les réserves d'eau,
puisque le dessalinisateur est momentanément hors service. 





lundi 23 mai 2016

AU REVOIR L'ITALIE

AU REVOIR LA SARDAIGNE

 Mardi 24 Mai

la Salamandre quitte Carloforte.

Direction Minorque.


190 Milles au programme,
soit 352 Km.

Une promenade d'environ 35 heures,
en fonction des vents...

A bientôt, en Espagne.



jeudi 19 mai 2016

L'EUROPE

E U R O P E

ITALIE

S A R D A I G N E

ISOLA SAN-PIETRO

C A R L O F O R T E


Arrivés hier soir, Mercredi 18 Mai,
 après 30 heures de navigation,
151 Milles parcourus,
soit 280 Km,
avec des vents qui nous ont obligé de tirer de grands bords,
avec pas de vent, 
et donc 9 heures de moteur au total,
avec le froid de la nuit . . .


Tenant à l’estime des lecteurs de ce blog, 
je m’abstiens de préciser ce que je pense
de ces "longues traversées" *


Je ne souhaite pas qu’ils évaluent l’ampleur 
de mon vocabulaire peu châtié.


Que ceux qui manifestent l’envie de se gausser 
devant les mots « longues traversées » le fassent, 
mais en silence. 
Merci.






Quelques photos prises par le Capitaine.




Le bonheur en mer !  (???)





Ça passe un peu près . . .





















Enfin, l'Europe !

la Salamandre est installée au quai gratuit.







Un tour dans la ville ce matin, 
pour pouvoir vous communiquer les nouvelles via le dieu Internet.


§§§§§§§§§§§§§§§§§§



Imaginez-vous devant un verre de bière,
avec des galettes garnies de jambon, de saucisson et de fromage . . . 

Nous philosophons sur la liberté toute simple
d'avoir ça devant nous !






Compris dans le prix de la bière.





§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§











mardi 17 mai 2016

NOUS QUITTONS LA TUNISIE : EPISODE 4

EPISODE 4

Dernier épisode


Mardi 17 Mai


Nous quittons la Tunisie…


Faut-il écrire « avec regrets » ?

Regrets de quitter des gens que nous apprécions . . .
Tous resteront présents dans un coin de notre cœur.
Nous avons passé avec eux des moments riches,
 autant en rires qu’en émotions …

Quant au pays lui-même, c’est une autre histoire…
Les événements politiques, cette année,
 nous font ressentir différemment l’atmosphère du pays.

Les Tunisiens restent un peuple chaleureux et accueillant,
 malgré ce qui nous parait difficile à supporter : 
le non respect de l’autre,
 leur difficulté à se conformer aux exigences imposées,
 leur crasse, leur inculture…

Exemple :
- « Nous autres, les Arabes, 
n’avons pas supporté la colonisation française… »
- « D’abord, tu n’es pas Arabe, tu es Maghrébin, donc Berbère…
Ensuite, la Tunisie était un protectorat, non une colonie… »

La seule lecture du tunisien lambda est celle du Coran,
 sa seule éducation est la TV,
et peu importe d'y voir , dans un feuilleton,
des légionnaires romains 
au temps de Mahomet

La religion plombe les mentalités.
La mauvaise interprétation du « Inch’Allah » 
rend les gens fatalistes et peu enclins aux efforts.

Le problème est qu'ils envient ce à quoi l’Europe accède.


Que dire du statut de la femme ?

Tant que les femmes entreront dans les mosquées
 par une porte adjacente, pour écouter le prêche 
derrière un paravent recouvert d’un voile,
 donc coupées de l’énergie du rituel,
 j’estime que l’égalité n’est qu’un leurre.

Est-ce l'expression de la liberté de porter le voile ?

On tombe dans l’Islam comme Obélix dans la potion magique, 
c'est-à-dire que le musulman estime ne pas avoir le choix, 
et peu s’autorisent le risque de la critique, 
ne serait-ce que pour vivre sa religion en toute liberté de penser, 
sans formatage.




Un monde nous sépare : 
si j’affirme qu’en Europe souffle un air de liberté, 
ce n’est pas qu’une simple idée ; c’est l’expression d’un ressenti. 




A la sortie de la Marina de Monastir.


Aurais-je photographié le symbole de la Tunisie ?

L’ascension escomptée se heurtera-t-elle toujours à un mur ?

samedi 14 mai 2016

NOUS QUITTONS LA TUNISIE : EPISODE 3



EPISODE 3

Ce matin, Samedi 14 Mai,
à 8 heures, 
nous quittons notre mouillage 
de SIDI BOU SAÏD.

Direction BIZERTE.


JE VOUS L'ANNONCE EN VRAC,
DANS LE DÉSORDRE :

45 Milles pour arriver à Bizerte ; 
du vent; des vagues; du près ; 
de la houle ; 
un premier cap a passer ;
qu'est-ce qui valse en bas ?; 
on met les harnais de sécurité ;
du près serré ;
on file à 7,2 Nœuds ;
jamais secoués comme ça ;
hissons le solent ; 
25 Nœuds de vent ;
zut, je me suis cassé un ongle ; 
virement de bord raté : on est mal !
( Merci Capitaine, je suis rassurée ! ! );
moteur ; 
tu as attrapé un coup de soleil ;
on réduit ;
 vent dans le nez ;
 oh la la ça gite ! ; 
il faut pourtant aller faire pipi ;
Om Mani Padme Om ; 
veux-tu un œuf dur ? ;
28 Nœuds de vent ; 
où sont mes lunettes ? ;
un deuxième cap ;
on part au lof ;
il faut tirer des bords ;
on file à 7 Nœuds ;
il y a encore des trucs qui valsent en bas ;
Bizerte est après ce premier cap ; 
des vagues par dessus la capote ; 
affalons le solent 
( Avec 22 Nœuds de vent, tu te marres, 
surtout avec des paquets d'eau ) ;
 erreur, Bizerte est après le deuxième cap ;
qu'est-ce qu'on mange en arrivant ? ;
moteur . . .

. . . . . . . . . . . . .

Que l'on ose appeler cela de "la plaisance"
me surprend toujours . . .

17 heures :
nous nous payons le luxe 
de la - Marina - toujours - pas - encore - terminée . . .















Inauguration de la Marina le 28 Mai,
en principe en 2016 ( ? )
Il devrait y avoir eau et électricité.
Inch'Allah . . .

Le Capitaine marchande :
il était demandé 37 € par nuit.
( Ils sont fous, ces tunisiens )
il obtient 2 nuits payées, 1 gratuite .

Ce qui fait cher pour le peu de prestations offertes.
Ah, si . . .les sanitaires sont impeccables,
à condition de se passer de porte-manteaux dans les douches.


Nous y retrouvons Ariel,
qui a quitté Monastir avant nous.
Deux années sabbatiques pour se rendre en Israël. 
( Jeu de mots involontaire )

Echanges toujours enrichissants,
autour d'un plat de pâtes
dans un vrai restaurant italien.

Nous devrions quitter Bizerte 
le Mardi 17 Mai,
sans passer par Tabarka.






vendredi 13 mai 2016

NOUS QUITTONS LA TUNISIE : EPISODE 2

EPISODE 2


NOUS QUITTONS KELIBIA.




Nous avons évité :

1) La taxe pour l'achat de l'annexe.

Armand est allé, à 6 heures, récupérer les papiers de douane,
confiés à la police. 
Comme le policier à dit : 
"Tout va bien, vous pouvez partir, bonne route",
le Capitaine n'est pas allé discuter avec les douaniers.


2) Le paiement du port.

Même amarré à couple dans le port de pêche, sans eau ni électricité, 
une taxe est due.
En petits malins pas très honnêtes qu'ils sont,
les responsables font payer selon le nombre de jours,
et non par 24 heures.
Nos voisins d'une nuit, à couple avec La Salamandre,
en ont fait les frais.

Tu arrives à 23 h 50 le lundi et tu pars le lendemain à 6 h,
tu paies 2 jours .
Futé, pas vrai ?

Toujours est-il qu'ils n'étaient pas levés . . .
Et comme ils ne campaient pas près du bateau,
nous avons, nous,  décampé avec l'air serein de celui 
qui n'est au courant de rien.





Direction : 

B I Z E R T E,

de l'autre côté du Cap Bon,
là où les vignes d'Allah donnent de si bons vins.

Mais c'est un cap, et moins drôle que celui de Cyrano,
puisque nous avions le vent presque dans le nez.

A 10 heures, nous étions au Cap Bon.
Les navigateurs sauront ce que franchir un cap veut dire.




Les autres n'auront qu'à intellectualiser
le mal qu'ils ont pu avoir pour passer tel ou tel cap de leur vie . . .

Du vent, qui augmente, bien sûr . . .
Puis, plus calme . . . Les courants nous faisaient faire des pointes records à 2 Nœuds !
Un coup de moteur, pour ne plus avoir l'impression de reculer.

Navigation "presque" tranquille, à voiles à nouveau,
et puis, en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire,
 le vent monte à 35 Nœuds.

La traversée de la baie de Tunis a été mouvementée. 
Nous préférons nous mettre à l'abri, et ne pas atteindre Bizerte.

C'est pourquoi, fatigués d'être secoués,
nous venons de jeter l'ancre à
SIDI BOU SAID,
là où le vent nous a conduit,
après une "belle" navigation à voile,
avec un bateau qui filait ses 7 Nœuds.

Les Gendarmes Maritimes sont venus nous saluer,
faire les vérifications d'usage,
et nous demander de jeter l'ancre un peu plus loin:
nous étions trop près de la résidence du Président.





Il y a bien une Marima, à Sidi Bou Saïd:
prix pour la nuit:

100 ! ! !
Ils sont fous, ces Tunisiens .






mardi 10 mai 2016

KELIBIA



K E L I B I A

( SOUS -TITRE :
PUTAIN D'ANNEXE ! )


L E   P O R T   D E   P Ê C H E . 




La Salamandre, à couple, mais bien à l'abri.


Kélibia produit 15 % de la production de pêche de Tunisie.


Spécialité: la pêche au lamparo.




L E   C H A N T I E R   N A V A L








Toujours étonnant . . .  mais cela tient . . .




Sur la route du fort:

Un lieu de repos pour chats.

EL KARMA, ou les portes de la réincarnation.
















L E   F O R T .

(Photo issue d'une documentation)
Situé sur un emplacement stratégique,
construit au VI ème siècle avant JC par les Carthaginois,
le fort subit les attaques (dans le désordre) des Grecs de Sicile, des Romains, 
des Turcs, des Espagnols...
Il devient aussi un important centre mystique soufi.
Les Français y installent en 1881 un centre de transmission marine.
Les Allemands l'occupent en 1942.
De multiples réaménagements ont été effectués au cours des âges.
Bien évidemment, les murs ne sont pas de l'époque punique.


Sur la gauche, le fort du VI ème siècle.
Sur la droite, une construction du XXI ème..

Muraille extérieure: gros blocs de pierres de taille.

Les puissantes murailles sont renforcées
par des tours carrées.






Par temps clair, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui,
on aperçoit Pantelleria.




A l'extérieur, la déclinaison nous a semblé un peu
 forte pour les fauteuils des handicapés.

(Je remercie Armand d'avoir aussi parfaitement
joué un rôle de composition).

(Il me semble, d'ailleurs, qu'il convient de dire à présent
"personnes présentant un handicap";
 il va de soit qu'un non-voyant voit mieux qu'un aveugle
et qu'un technicien de surface est mieux payé qu'un balayeur . . . ) 





Tout cela, de toutes les façons, devra plus ou moins vite
nous conduire au cimetière,
la crémation étant inconnue dans l'Islam.
Vous pardonnerez la piètre qualité des photos,
due au manque d'ensoleillement.


VENONS - EN A L'OBJET DU  SOUS - TITRE :


Mercredi 11 Mai.

Nous recevons notre nouvelle annexe, 
celle qui ne doit présenter aucune fuite...

La dégonflée quitte le bateau.

Il est vrai qu'elle fait piètre figure . . .


Armand démonte le coffre, sous l’œil intéressé d'un chat. 



Méfiant, le Capitaine traque les fuites de la belle toute neuve 
avec de l'eau savonneuse:
Point de bulles suspectes sur les coutures.


A l'eau . . .























Discussion avec les autorités :
Et vous avez la facture ? Et la facture du moteur de l'annexe ?
Et pourquoi tout cela n'est-il pas inscrit sur les papiers de douane ?
Et pourquoi . . .?  . . . Et merde ! ! 





Jeudi 12 Mai, à l'aube . . .

Le Capitaine sort de son hamac prestement
pour vérifier le gonflage de cette nouvelle merveille.

Surprise !

Elle n'est pas dégonflée,
si ce n'est le dégonflage (j'ose écrire: physiologique)
provoqué par la différence de température de la nuit. 

Deuxième surprise !!

ELLE PREND L'EAU ! ! !

L'annexe est restée à l’eau toute la nuit.
A 15 heures, après que le Capitaine y eut posé
 les pontets pour la suspendre, 
et fixé le coffre,
nous hissons la bête sous le portique.

Avec difficulté: elle est pesante comme un âne mort !
(Bien plus lourd qu'un âne vivant, allez comprendre pourquoi).

Quelle est donc cette eau qui coule ?

Une fois la bonde d'écoulement ôtée, 
des litres, des litres et des litres d'eau s'échappent du double fond.


Moralité:

Encore et toujours 
du travail de gougnafiers.

Grâce à la dextérité, à l'habileté et à l'ingéniosité
du Capitaine-qui-sait tout-faire,
le problème est momentanément résolu.


Un peu fatigant tout cela.

Si les douaniers nous laissent partir,
nous quitterons Kélibia demain matin.

Il est en effet possible qu'ils nous demandent
d’acquitter une taxe pour l'achat de matériel.

Taxe qui n'est pas à payer.
Mais le douanier tunisien a la tête dure.