samedi 28 juillet 2018

TENERIFE: le retour

Départ de La Gomera
ce matin, Mardi 24 Juillet.

Du vent, jusqu'à 25 Nœuds,
puis, d'un seul coup, d'un seul,
plus de vent du tout.
Ce qui s'est traduit par 4 heures de moteur.

L'ancre est jetée à Las Galletas,
au Sud de Tenerife.

Mercredi:
Un peut plus au Nord,
"à l'abri" de la Montana Roja,
la Montagne Rouge
qui nous protège à peine des 20 Nœuds de vent.

Jeudi:
Sortie en annexe jusqu'à la plage,
malgré le vent.

Difficultés pour hisser cette grosse vache
(Pardon)
à fond rigide, sur la sable.

Quelques centaines de mètres parcourus;
pas de tranquillité d'esprit:
la marée est montante.
Ne va t-elle pas entraîner l'annexe ?
Bref, demi tour.

Vendredi:
Des rafales à 28 Nœuds.
Notre unique voisin a levé l'ancre,
et semble avoir pris la direction de Gran Canaria. 
Nous sommes seuls. (Sniff !)

Nous resterons à bord.
De toute façon, il n'y a pas de supermarché en vue.

Il n'y a plus de pain,
et nous avons attaqué le dernier paquet de biscottes.

Si nécessaire, Armand fera du pain 
avec de la farine de blé et du gofio.

Il reste trois tomates, un vieux bout de chou,
un demi concombre et un avocat.

J'oubliais les trois citrons:
nous sommes parés contre le scorbut !

Armand a sa réserve de cochon dans le réfrigérateur.

Je ne tiens pas compte des réserves de riz et de pâtes.

Je me marre . . .
tout cela ressemble à un testament.

Si nous voulons bien croire la météo,
dimanche serait un bon jour 
pour rejoindre Gran Canaria.

10, 11 heures de navigation.
Prévoir les harnais de sécurité,
fixés à la ligne de vie,
la bien nommée.

Que du bonheur, quoi . . .







samedi 21 juillet 2018

Nous quittons Vueltas
le Vendredi 20 Juillet.

Mouillage tranquille avant San Sebastian,
du moins jusqu'à 3 heures du matin,
où le vent s'est levé,
avec des rafales à 34 Nœuds.

Samedi, direction la Marina, 
2 Milles plus loin.

De plus, nous retrouvons de l'Internet,
et une laverie.

Ouf ! ! !

45 Nœuds (83 Km / h) de vent
entre La Palma et La Gomera,
dixit la Météo.


LA GOMERA: Le retour. VUELTAS...A nouveau ...


En Juillet,
il semble que dans toutes les îles,
il y ait un Saint, ou une Sainte à fêter.

Lorsqu’aucune personne digne de mériter une célébration particulière
n'est au calendrier,
on se tourne vers la (Sainte) Vierge,
la Mère de Dieu (le Fils)

Eh oui ! Dieu (le Fils) a une Maman,
Dieu le Fils n'a pas été conçu avec Dieu le Père,
mais avec Dieu le Saint-Esprit.

1 =  3

 et on voudrait que nos enfants soient forts en maths !


Le problème est de savoir qui, du Créateur
ou de sa Créature est arrivé en premier.
( L'histoire de la poule et de l’œuf ).

Je vous laisse résoudre ces problèmes de théologie . . . 

Comme Marie, Stella Maris,
l'Etoile de Mer,
est aussi la protectrice des marins,
ceux-ci pavoisent en ce jour,
avant le bal et les feux d'artifice du soir.

Stella Maris . . . Marie . . . Vénus . . .  Isis . . .

Je vous laisse résoudre ces questions d'archétype . . 


Les pêcheurs sont les premiers concernés.


Tout le monde participe.




Tout cela ressemble aux boat-people.
Mais en plus joyeux et bon enfant.

mardi 17 juillet 2018

RETOUR . . .



DIMANCHE 15 JUILLET


Mot de l’équipière.


Nous avons donc laissé Kestrel à Tazacorte.

Nous avons, Samedi soir, fait la connaissance de Cédric 
- le fils de Véronique - et de Christine.
Nous connaissions déjà Zoé, 
qui a partagé de bons moments avec Alicia, 
l’été dernier.

Véronique et Christian ne quitteront pas
 Tazacorte avant la fin du mois.

Notre impératif est le départ pour Toulon,
 le 12 Septembre.

Compte tenu du temps, 
(the weather, not the time)
 cela peut nous prendre un moment pour rentrer.

L'article suivant est pondu pour les navigateurs.
  

LE MOT DU CAPITAINE

Une fois n'est pas coutume,
le Capitaine explique.

Notre séjour à la Marina de Tazacorte
prend fin.
Comme il s'agit de la dernière île visitée,
il convient de préparer le retour sur Arrecife,
contre vents et marées.

Lanzarote, à l'Est, La Palma à l'Ouest,
 implique un trajet Ouest - Est,
totalement contraire aux vents dominants,
alizés se déplaçant E-W.

Ajoutez à cela des effets venturi 
avec des accélérations des vents
jusqu'à 15 Nœuds (28 Km/h)
en plus des prévisions météo.
Il s'agit de prévenir plutôt que de guérir.

Aussi, depuis une semaine
j'observais la météo marine qui se dégradait 
petit à petit, rendant la traversée 
La Palma - La Gomera problématique.

Fort de la petite expérience acquise
durant les trois mois précédents,
et en considérant la météo 
qui risquait de nous bloquer 
à Tazacorte dix jours supplémentaires,
voire plus, après maintes hésitations
et maints calculs, la décision est prise:
le départ se fera Dimanche,
à 5 heures du matin,
jour de la finale de la coupe du monde, 
de foot France - Croatie.

Les maints calculs effectués,
tenant compte de la marée pour sortir du port,
où il fallait un chausse-pied
pour dégager le bateau,
la quasi absence de vent à cette heure matinale,
nous forçaient à préférer cet horaire.

Autre élément de taille:
le vent devait forcir en cours de journée.
Sans compter que nous serons à l'heure
pour voir la finale de la coupe,
confortablement installés
au bar Cacatoes, devant une bonne bière
bien fraîche.
Cela, et seulement si les savants calculs 
et la prise de décisions étaient avérés.

Dimanche : 5 heures
Le moteur est mis à contribution
pour atteindre le Sud de l’île.

Arrivés à la pointe S -E de La Palma,
d’un coup, et d’un seul,
les choses se précisent :
20 Nœuds (37 Km /h) réels au bon plein,
avec une mer qui commence à se former.
Il est 7 h 30.

Les milles s’enchaînent, et la mer se déchaîne.
Les vitesses du vent augmentent,
Tout comme la hauteur des vagues.
Après quelques départs au lof, je réduis la voilure
pour la seconde fois : génois et grand-voile
perdent quelques m², pour rendre la navigation
plus confortable, et ménager autant bateau
qu’équipage.

Pourtant, vent de face et voiles réduites,
nous ne descendons pas en dessous de 7,5 Nœuds
(14 Km /h).
A cette vitesse, nous arriverons à l’heure
 pour la finale de foot.

A 12 Milles de l’arrivée, tout s’accélère :
Le vent dépasse les 35 Nœuds (65 K/h),
les vagues, combinées à la houle,
fort heureusement dans le même sens,
 ont doublées de hauteur,
et dépassent facilement les 3,5 mètres.

Et là, je vous prie de croire que ça arrose dur !
Nous prenons des litres et des litres d’eau
 sur le coin du nez. 
Trempés nous sommes, malgré les vestes de pluie. 
Tout cela n'est pas très grave :
 il fait beau, et la mer n’est pas très froide.

Ultime réduction de la voilure,
 à presque la moitié de sa surface.
 Génois et GV atteignent à peine 
la moitié de la hauteur du mât, 
sans affecter notre vitesse.

Sportif !
Je qualifie cette navigation de sportive ! !
D’autant plus qu’avec tous ces départs au lof, 
j’ai dû prendre la barre 
jusqu’à ce que nous soyons suffisamment 
près des falaises de La Gomera, déventées.

Plus rien ; alors que derrière nous, 
c’est l’enfer, avec une mer blanche 
et de très grosses vagues qui déferlent.

Nous enroulons le peu de voiles encore sorties,
le moteur en marche jusqu’au mouillage,
à Vueltas, à 2 Milles de là.

L’ancre est jetée, les vêtements étendus pour sécher.
Il est 13h15.
51 Milles (94,5 Km) ont été parcourus en 8 heures.

Repas et puis sieste.
Et ensuite . . . en ville . . .
Pour voir ? ? ?
Rien du tout !
Car je me suis pris les pieds dans le tapis
des fuseaux horaires, 
et le match venait juste de se terminer.

 C’est pas ballot, ça ? ? ?
Je vous le demande . . .

Enfin, 4 à 2 pour la France, c’est réconfortant,
 la cana aussi.



L'équipière, suite et fin . . .

J'ai sans doute particulièrement bien dosé 
les gouttes de Fleurs de Bach,
car je suis restée stoïque sous la menace,
devant tous les coussins de la chambre à l'avant
par terre - ça ne casse pas -
devant - le Capitaine ne l'a pas écrit -
certaines vagues qui ont atteint la moitié du mât,
et devant le périlleux exercice 
qui consiste à descendre dans le carré,
pour aller aux toilettes.

Pensiez - vous que baisser un pantalon
et une culotte pouvait être problématique ? 
Et remonter l'ensemble, alors . . .

jeudi 12 juillet 2018

BALADES DANS L'ÎLE: JOUR 3

Tijarafe.

Sur la route de l'Ouest,
non loin du Port de Tazacorte.


Petit village, aux ruelles de gros pavés,
aux maisons de couleur,
Calme, calme, calme . . .




Notre Dame de la Candelaria.
















Petite chaire de bois peint.

Retable de style baroque canarien.

Si vous pensiez vider les troncs d'église
avec un chewing-gum au bout d'un bâton,
il va falloir revoir votre copie.












"Si vous allez visiter La Palma,
n'oubliez pas d'aller à Tijarafe,
où existe une rue qui se nomme ADIOS".

Descente plus que raide vers la mer.


Utilisation du bâton pour se déplacer.
Comme ce n'est plus guère utilisé
par les montagnards, c'est devenu un sport.



Point culminant de La Palma.



Parc National de la Caldeira de Taburiente.


Nous sommes au niveau du point jaune.


Née d'une succession d'éruptions et d'effondrements,
façonnée par l'érosion,
l'énorme caldeira dessine une forteresse 
de 9 Km de diamètre.



L'accueil est assuré par les grands corbeaux
peu farouches, qui viennent manger dans la main.



Celui-ci doit se sentir en sécurité
sur le toit d'une voiture
du Gouvernement Canarien.





Les genêts colorent la montagne.

Dans ce complexe se trouve le plus grand
télescope du monde, dans un lieu où
75% des nuits sont dégagées, loin des lumières
des centres urbains. 

Les scientifiques travaillent sur la création
et l'évolution des galaxies.






















Les pentes dévalent bien raides 
vers le cœur de l'ancien volcan,
près de 2 000 mètres plus bas.

Je ne saurais que vous conseiller de voir les photos en grand format,
si vous voulez avoir un (pâle) aperçu de la grandeur du site.

Dans la brume, au bout du barranco,
(de la vallée) Tazacorte et son port.



Union de la science tournée vers le futur
et la création de l'île, il y a 2 millions d'années.


Vipérine.


En descendant la vallée,
le Port de Tazacorte n'est pas si loin,

mais 2 426 mètres plus bas.






 Las Nieves.

Le Sanctuaire abrite la Vierge 
qui est fêtée tous les cinq ans,
avec une grande procession jusqu’à Santa Cruz. 
C'est LE rendez-vous de La Palma.

S'y ajoutent moult manifestations,
dont celle de la danza de los Enanos,
la danse des Nains, aux bicornes napoléoniens,
évoqués dans l'article sur Santa Cruz.

La prochaine Bajada de la Virgen
(Descente de la Vierge)
aura lieu en 2020.









Dans l'église, Saint Michel
terrasse le dragon.

Très belle chaire de bois coloré.

Superbe plafond en tea (pin canarien)
d'inspiration mudejar.


Arrière de l'église.









Place de l'église.





BALADES DANS L'ÎLE. JOUR 2.



Direction: le Nord

par la route Ouest.


Maisons troglodytes.
























Nous atteignons la pointe Nord-est,
sur les côtes de Garafia.

La ville n'est desservie par une route que depuis 1960. 




Ces îlots constituent un lieu
de nidation pour les oiseaux marins.






















Aller d'un point à un autre peut sembler
chose aisée . . .
Excepté lorsque le Global positioning system,
communément nommé GPS perd ses billes
et nous envoie sur une route qui devient innaccessible
à la Fiat Panta 4 CV chargée de 4 passagers.






Moulin à gofio.
Enfin . . .ancien moulin.













































Le gofio.

Le gofio est un aliment préhispanique
d'origine berbère, consommé par les guanches.
Base de l'alimentation,
il était constitué d'orge, de blé, de racines de fougère.

Actuellement, si le rhizome de fougère a disparu,
le seigle et le maïs complète le gofio.

Les grains sont grillés avant d'être broyés.
Si l'aspect du gofio est similaire à celui de la farine,
sa couleur est plus foncée et varie
en fonction de sa composition. 

Salé ou sucré,
dans la soupe ou en dessert,
le gofio reste un aliment riche en vitamines,
en protéines et en minéraux.






Aseos publicos.
(Toilettes publiques)
























Nous empruntons une route secondaire,
la LP 109,
magnifique traversée entre les pins,
et les fougères,
tout en surplombant les impressionnantes vallées.





Calme absolu au dessus des nuages.






Au Nord-est,
le Charco Azul,
où sont aménagées des piscines naturelles,
alimentées par la mer à marée haute.


Là où les rochers formaient des vasques
naturels, les anses ont été fermées,
et les abords aménagés.

























A San Andrés,
visite d'une distillerie.


Point de départ: la canne à sucre.




La canne à sucre est broyée.




























Le jus obtenu est mis à fermenter.

L'alambic, où a lieu la distillation.
















































Le précieux nectar s'écoule...

...puis est mis en fûts.