samedi 31 mai 2014

SAMEDI 31 MAI

NOUS QUITTONS MONASTIR,
NOUS QUITTONS LA TUNISIE…

Deux hivernages dans cette ville
nous ont permis de l'apprécier,
comme nous avons pris plaisir
à côtoyer ses habitants.

Véronique et Christian sont déjà en Italie,
avant de se rendre en Croatie.
Nous laissons, avant leur départ,
 Sabrina et Fabio 
heureux d'avoir trouvé
un superbe pied-à-terre;
Najwa et Jean-Yves
 sont sur le point de lever l’ancre.
Baptême marin pour Najwa,
qui a entendu toutes les horreurs possibles
sur la navigation...
Martine et Jean-Marc
vont tout l’été lutiner « La Lutine » ;
Gérard hésite entre la Grèce
et la Sicile ;
Yann et Claudie, viennent d’arriver,
nous les aurons peu vus;
ils vont convoyer AWEL MAT,
 leur bateau, jusqu'à Nantes,
en faisant le tour de la Sicile,
en passant par le Sud de la Sardaigne,
les Baléares, Gibraltar, les Açores.
Belle balade de 4 200 Milles nautiques
(Soit 7 800 Km)
Nous n’aurons pas revu Dominique et Serge,
retenus en France,
pas plus que Josiane et Moncef.
Nous retrouverons certainement en France
Simone et Daniel, avec grand plaisir.


Nous sommes bien au milieu des gens de mer;
nous trouvons la fraternité, l'entraide,
la franche rigolade,
comme les discussions philosophiques....
Nous trouvons surtout l'indépendance,
de faire, ou de ne pas faire,
de recevoir, souvent de façon impromptue,
d'être reçus de même,
avec plaisir, et sans contrainte,
dans la joie simple d'être ensemble...
Mais sans aucune obligation,
ni mercantilisme.

Nous avons tous un point commun:
la navigation,
qui donne la liberté;
une liberté sous contraintes, certes,
mais des contraintes imposées par la navigation,
l'entretien, et la marche du bateau...
et non des obligations extérieures.

Et nous savons qu'il faut rester modeste
devant ce qui nous dépasse
et dont nous n'avons pas la maîtrise:
la mer et le vent.
Pas de place pour ce qu’Armand nomme,
avec poésie, « le pipi-caca ».


Sans doute, pour comprendre
(= pour prendre avec soi)
cet état d'esprit, faut-il avoir navigué.
Est-ce pour cela que la plupart de nos amis terriens
sont aussi des navigateurs ?
Nous retrouvons avec eux
ce qui devient de plus en plus important:
l'indépendance...la liberté...

Que ceux qui ne sont pas marins
et qui restent nos amis,
se rassurent.
Ils sont suffisamment intelligents
et aimants pour nous accepter
tels que nous sommes.

Dernière image de la Tunisie 
que j’emporte précieusement :
Najwa.
Pour moi, elle est à la Tunisie
ce que Marianne est à la France :
un symbole d’intelligence,
d’indépendance, d’adaptabilité,
dans le respect des traditions de son pays ;
 et aussi d’humour
et de joie de vivre ;
(Ne m’a-t-elle pas dit, pour que je mémorise son prénom :
« C’est comme la joie, mais avec un N » ?);
avec un esprit religieux, sans fanatisme,
mais avec tolérance
et respect pour les idées des autres.
Najwa est la plus belle rencontre
que j’ai fait dans ce pays.

Qu’elle sache, qu’elle aussi,
restera présente dans nos pensées et notre cœur.

C’est avec elle que nous disons
au revoir au pays,

avec beaucoup d’amour…


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