samedi 10 février 2018

LE CARNAVAL




Que se passe-t-il sur notre petite île volcanique 
en Février ?

Le Carnaval…

A  Arrecife, les festivités se déroulent cette année 
du 2 au 14 Février.

Défilés, déguisements, musique et danses
 sont au programme.

Comme vous n’avez pas eu de leçons d’histoire 
depuis belle lurette,
et que cela doit vous manquer,
je vous fais part des résultats de l’enquête 
que j’ai effectuée.

Commençons par l’étymologie.
« Carnaval » vient du latin « carnelevare »,
« carne », la viande et « levare », enlever ;
 littéralement, donc, enlever la viande.

Le Mardi Gras est le dernier jour
où peuvent se consommer les aliments riches
qui seront supprimés pendant le Carême,
où « mis en quarantaine »,
 durant les 40 jours qui précèdent Pâques.

Au temps des Romains, déjà,
 des rites agraires symbolisaient le réveil de la nature,
le mois de Mars étant, (et c’est logique),
le premier mois de l’année.

Février était le mois néfaste,
consacré aux morts et à la purification.

Mais avant toute nouvelle création,
le monde doit retourner au chaos primordial
pour se ressourcer.

Ce chaos était représenté par le Carnaval,
au cours duquel les interdits étaient transgressés,
où un simple d’esprit devenait roi
et où un âne, symbole de Satan,
officiait à l’autel.

(Nous pouvons considérer que,
dans certains pays, c’est Carnaval tous les jours !)

Les masques et déguisements autorisaient
toute cette confusion, symbole du chaos.


Mais ne voyez pas, actuellement,
le carnaval comme un simple prétexte pour se déguiser :
l’événement comporte (ou a comporté)
un message politique implicite.

Au Moyen-âge, l’Inquisition
(Celle qui est qualifiée de « Très Sainte »)
a interdit ce type de manifestation.

Pendant la dictature de Franco, idem…
avec la complicité de l’Eglise.

Il est à souligner
que le sabre a toujours fait bon ménage avec le goupillon.

Lorsque le Carnaval a repris vie 
après la période franquiste,
les Espagnols ont dénoncé et ridiculisé
l’hypocrisie morale des deux pouvoirs.

C’est pour cette raison que nombre de participants
se déguisent en religieuses aguichantes
ou en prêtres pervers.
(Non ??? ça existe ???)

En bref, pour citer la directrice
 d’une formation de percussions,
« l’esprit du Carnaval, c’est ôter les masques et costumes
que l’on porte tout le reste de l’année.
On se libère du carcan des bienséances,
 des préjugés et des complexes par le déguisement,
la désinvolture et l’autodérision »




Nous étions au départ du défilé.













Hors concours . . .




Découvrant à la fin du XVIIIème siècle
le Carnaval de Rome
et les scènes délirantes jouées 
par des hommes travesties en femmes, 
Goethe notait que "le Carnaval est une fête
qui n'est pas donnée au peuple,
mais c'est le peuple qui se donne lui-même".

Ces deux "demoiselles" doivent être leur réincarnation.

Beaucoup d'hommes étaient déguisés en femme.
Je n'avais pas de divan pour les psychanalyser.












Un petit rigolo exécute la danse du ventre 
devant Véronique, médusée . .


Beaucoup plus poétique, 
une fée échappée de son univers.




Sœur Rita et sa geisha. 




Sur le parcours . . .





Papa, Maman et bébés crocodiles.



 

















Devant les stands,
c'était noir de monde . . .
(Plaisanterie souchonesque)


Il faut dire que les tapas étaient à :





Dans la pizzeria où nous avons déjeuné,
un lutin échappé des bois . . .













 Que de monde . . .


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