lundi 22 avril 2013

CARACAL Suite.................


CARACAL, skippé par Laurent, entre dans Sliema creek, Samedi 6 Avril, le mât en bois explosé en quatre morceaux soigneusement rangés le long des passavants. J’avais arrêté le récit,  juste avant la visite des « très vieilles pierres ».

La suite de l’histoire se devait de vous être racontée, tant elle est riche d’enseignements.
 Bien évidemment, la question est immédiate !! Visiblement Laurent a démâté, mais dans quelles circonstances ? Hélas, mes craintes de la veille étaient justifiées….
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En fait, Laurent a fait l’objet de la « triste et célèbre » loi de Murphy, loi dite de l’emmerdement maximum.
 Premier déclencheur, la mauvaise décision de passer au sud de l’île, en connaissant la météo, qui avec le retard pris, promettait des vents au minimum de 25 à 35 Nds. (Soit 50 à 70 Km/h)
 Deuxième déclencheur… Avec cette météo, à la pointe de l’île, le vent atteignait 50 Nds (Soit 100 Km/h), avec une mer forte et agitée, et de l’aveu même de Laurent, il n’était plus question pour lui de réduire la grand voile. Il avait pourtant bien affalé de foc, à partir de 30 Nds (sans enrouleur, Laurent, en puriste, endraille ses voiles d’avant…à l’ancienne). Seul, par 5O Nds, il faut être courageux… cependant, concernant la grand voile, il a estimé que la manœuvre était des plus périlleuses. On le comprend…

L’enchaînement…. A un moment, dit-il, il a entendu quelque chose de métallique casser, sans savoir quoi exactement, mais laissant supposer qu’il s’agissait d’un hauban. Très peu de temps après,  et dérivant, car étant au près, il doit virer de bord pour passer la pointe de MARSAXLOKK (c’est Maltais !!!!). Que croyez-vous qu’il advînt ??? Le mât n’a pas résisté.

Ce récit est conforme en tout point à celui  de Laurent. Mais la suite (dixit Laurent) n’est pas non plus une sinécure. Pendant deux heures, il se démène pour faire le « ménage » à bord. Il récupère l’essentiel du gréement, les morceaux de mât qui tapent le long de la coque, la grand voile, les câbles et écoutes diverses. Fort heureusement pour lui, son bateau est en acier, à l’abri des coups de boutoir du mât, ce qui n’aurait pas été le cas avec un bateau en résine. Son souci, est d’éviter que quelque chose vienne se prendre dans l’hélice.

Mais ce n’est pas tout : durant ce ménage, les gardes- côtes, voyant sur leurs écrans radar que ce bateau ne bougeait plus, et se trouvait très près de la côte, ont décidé d’envoyer un hélico pour lui  porter secours  (Avec la chute du mât,  Caracal n’avait plus de VHF), et hélitreuille un sauveteur à bord. Je vous passe les détails décrits par Laurent, mais pour une expérience, ça c’est une expérience !!!! Bref, Laurent refuse d’abandonner son navire, et explique au sauveteur, que son bateau n’a rien de grave, pas de voie d’eau, que son moteur fonctionne, et dès qu’il sera assuré que rien ne peut venir dans l’hélice, il rejoindra l’abri le plus proche, à deux miles de là. Le sauveteur insiste, et devant la détermination de Laurent, fini par lâcher « l’affaire », lui indiquant que l’hélico ne pouvait plus tenir longtemps : le vent, « là-haut », affichait 55 Nds.(Soit 110 Km/h)

Sauvés, le bateau et le skipper le sont !!!! Laurent rejoint le port de commerce le plus proche, se colle contre un quai, une partie du mât toujours dans l’eau, le long de la coque. Il est 20HOO, ce vendredi 05 avril : il n’a qu’une envie, se reposer et il va se coucher…..

Bien évidemment, l’histoire ne s’arrête pas là, vous aurez la suite, et des photos, très bientôt.



Allez, si vous le souhaitez, sur FACEBOOK.
des images sont disponibles, prises par le pilote de l'hélicoptère
Si vous les visualisez, dites-nous comment vous avez fait,
nous n'avons pas été assez doués pour les trouver......



CARACAL, à couple de La SALAMANDRE

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