....l’invention la plus
utile se nomme
LE GUINDEAU ELECTRIQUE.
Je vous explique….
D’abord, une
photo :
Vous voyez donc une
roue crantée qui entraîne la chaîne de l’ancre ;
Il s’agit en fait
d’un treuil de remontage ;
deux boutons :
un noir et un rouge.
sur les caches des
boutons, un mot :
up
et down.
Et, là, si vous ne
maîtrisez pas l’anglais, vous êtes perdus !
Mais nous en
maîtrisons suffisamment pour appuyer sur le bon bouton.
Mais où veut-elle en
venir, avec tous ces détails techniques ?
Voila, nous y
sommes….
En quittant PORT POLIS, nous contournons le nord d’ITHAQUE , pour jeter l’ancre avant
FRIKES .
Personne ; que
nous… et quelques mouettes, qu’Amand photographie, n’ayant jamais vu des
mouettes grecques d’aussi prés.
Je vais d’ailleurs
réparer un dommage ; Armand constate que très peu des photos qu’il prend
vont sur le Blog. Il a raison : d’abord, c’est MOI qui fait le Blog ;
ensuite, je trouve MES photos meilleures
que les siennes, mieux cadrées, et tout et tout….
Mais je me sens l’âme
charitable : vous allez donc pouvoir admirer ses œuvres sans retenue….
Ce coin idyllique
présente un inconvénient :
L’ancre est jetée à
une profondeur de 30 M, et nous sommes à 20 M du bord.
Que le vent tourne,
et le cul de La Salamandre ira frotter les rochers.
(Le cul n’est pas employé
dans un quelconque sens péjoratif ou sexiste : le mot fait partie du
jargon, et le verbe « culer »
signifie » aller en arrière »)
Allez, on lève
l’ancre, direction le port…UP
Devant le port, on
jette l’ancre … DOWN…qui n’accroche pas….
Profondeur : 25
M
Longueur de
chaîne : 50 M
On lève l’ancre…UP
On rejette…DOWN
Au fait, vous avez
compris que ON, c’est MOI…
Au Capitaine la noble
tâche de barrer,
au tâcheron, la tâche
de tâcheronner, de lever et de jeter l’ancre…
(Entre nous, cela
m’arrange bien !!!) mais…
un coup de trop sur UP, et hop, l’ancre étant en place, la
chaîne se bloque dans le barbotin du guindeau….
Voilà donc la chaine
bloquée :
le Capitaine arrive,
décontracté et tout sourire :
« Mais, enfin, ma chérie, que se passe-t-il ? Aurais-tu
été, sans le vouloir, un peu trop hardie pour remonter
l’ancre ? Mais cela ne s’est-il pas déjà produit ? Comment est-ce
possible, mon amour ???? Aurais-tu l’extrême obligeance de me quérir un
marteau, que je débloque le guindeau récalcitrant ? »
Je réponds que c’est
un plaisir d’avoir affaire à un tel Capitaine.
Je hurle que je
l’aime aussi, et que je vais finir par le demander en mariage !
(Pardon ?? Plait-il ???...Ah, oui, nous sommes déjà
mariés ….)
Voila le guideau
débloqué, alors DOWN, les larmes aux
yeux, car le cœur gonflé d’allégresse devant une vie si simple, si peine de
bonnes petites choses qui font le quotidien…
Je repense aux propos
d’une bonne-amie-lectrice-fidèle qui m’écrivais, il y a peu de temps, que
c’était grâce à Armand si je vivais ces merveilleux moments ; j’ai envie
de la mettre à ma place pour qu’elle puisse aussi partager ma joie profonde, ma
félicité chronique, mon grand bonheur permanent, ma béatitude extrême, mon
contentement intérieur, ma jubilation…..
(Je ne vais pas la
nommer, elle a du se reconnaître !)
Pour en revenir au
titre de cette missive, sachez que le guindeau électrique est une bénédiction …
Imaginez-vous
remonter 50 M de chaîne à la force des bras !
Nous jetons l'ancre (DOWN) pour nous mettre cul à un ponton décrépi...
J'adore ton humour Brigitte. Et quelles belles photos de goélands. Bises à vous deux. On pense très fort à vous.
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