jeudi 10 avril 2014

THYSDRUS



Nom d’origine berbère…Mais les plus anciennes traces sont celles d’une nécropole punique datant de la fin du III ème-début du II ème siècle avant JC


Actuelle EJ JEM

L'aigle impérial ?
Une mouette aux ailes rognées ??


Le développement de la ville de THYSDRUS parait surprenant en raison des conditions naturelles défavorables : terres peu fertiles, pluies insuffisantes, sources et points d’eau inexistants, nappe phréatique profonde, peu abondante et salée, carrières éloignées…


Pourtant, la cité est prospère : elle bénéficie d’une active politique de mise en valeur des terres;
 l’eau y est amenée.


La ville est un nœud routier: six voies romaines y aboutissent. Thysdrus est la capitale de l’huile et dispose d’un marché agricole dynamique.


A l’apogée de Thysdrus, au II ème et III ème siècles, la ville compte parmi les cinq cités
les plus importantes de la province d’Afrique.

L’élite de la cité a donc les moyens d’affronter les dépenses élevées dues aux  constructions.

La ville se dote alors d’une parure monumentale, le plus grand amphithéâtre d’Afrique.


L’AMPHITHEATRE

Appelé aussi le Colisée.



L’un des derniers monuments de ce genre à avoir été construit dans le monde romain.

Construit entre 230 et 250, il constitue l'apogée de ce genre de monument.
Son architecture a ainsi bénéficié de toute l'expérience acquise pendant trois siècles et demi
dans ce domaine.

C’est le 3 ème plus grand amphithéâtre du monde romain, le seul à avoir été bâti en pierres de taille.





La façade comportait 64 arcades sur 3 étages.
C'est le seul au monde, avec le Colisée de Rome, à posséder une façade intacte
à 3 niveaux de galeries.






Il a une  forme elliptique, avec 148 mètres de long, 122 mètres de large, un  périmètre de 427 mètres et une hauteur de 36 mètres.

Il pouvait recevoir de 27 000 à 30 000 spectateurs.








Les murs étaient recouverts de plaques de marbre.
Il en reste quelques vestiges...

Coursives intérieures.







Entrée du gladiateur
Ave, Caesar, morituri te salutant

On aperçoit une grille centrale recouvrant la galerie souterraine,
ainsi que les ouvertures servant à monter les fauves dans l'arène.

Sur la droite, les gradins, restaurés, reçoivent les amateurs de musique,
lors des festivals.



















L'arène fait 65 mètres de long, sur 39 mètres de large.
Elle voyait des combats de gladiateurs, de fauves, des courses de chars, et, bien sûr, pour le divertissement du bon peuple, des exécutions capitales de prisonniers chrétiens.







Reproduction sur une mosaïque du repas des fauves.



L’arène surmonte un vaste espace souterrain, destiné à abriter les gladiateurs et les fauves ;
 les deux galeries sont creusées à près de 4 mètres de profondeur, et se coupent à angle droit.











Système de levage des fauves sur l'arène, à l'aide d'un monte charge;
(Photo d'époque)
Un plancher mobile facilitait le passage des « coulisses » à la « scène ».

L'amphithéâtre est abandonné dans la deuxième moitié du IV ème siècle.
Le Colisée servit alors plusieurs fois de forteresse et de lieu de refuge.

La princesse berbère KAHENA, au VII ème siècle, aurait vécu quatre ans dans l'enceinte
 avec ses tribus, luttant contre l'invasion arabe.

En 1850, les tribus révoltées contre le fisc se retranchèrent à l'intérieur de l'amphithéâtre.
 Elles seront délogées par l'armée du bey, qui pratiqua de larges brèches dans l'édifice
 à coups de canon.

L’amphithéâtre servira de carrière de pierres pour la construction d’El Jem.

Lors du festival international de musique symphonique, 500 spectateurs peuvent profiter de la bonne acoustique du lieu.



LE MUSEE ARCHEOLOGIQUE

contient de nombreuses mosaïques issues des fouilles effectuées dans les villas de Thysdrus.

LES MOSAÏQUES


Tapis de sol en mosaïque.
Deux nymphes (bien que vêtues), Sabrina et Brigitte, donnent la dimension de l'oeuvre.



On assiste, au II è siècle, à l’émergence d’une école africaine, dont le principal foyer se trouve à Thysdrus.
Polychromie, motifs végétaux et géométriques, scènes figurées variées, scènes de la vie quotidienne, représentations de la vie de Dionysos, les saisons, les mois, les jeux de l’amphithéâtre…..

Dionysos, en bonne compagnie.

Le même Dionysos, bébé au temps de l'innocence.














A coté des « modestes » maisons des artisans et des commerçants, lesquelles occupaient tout de même entre 130 et 360 m2, se trouvaient les villas somptueuses de la bourgeoisie, situées en périphérie de la ville, dont la surface couvrait entre 1 000 et 3 000 m2, richement décorées de mosaïques.




Superbe Venus.



LA VILLA D’AFRICA 



est une reconstitution d’une de ces  maisons romaines. Elle date de 170 après JC ; elle doit son nom à une représentation de la déesse AFRICA…



Cette mosaïque est unique en son genre dans tout le répertoire africain. Le personnage central du tableau est une femme au teint basané, au nez épaté, et a la chevelure crépue, recouverte d’une dépouille d’éléphant, attribut qui l’identifie à la déesse AFRICA, dispensatrice de richesses et de fertilité, comme l’attestent les quatre saisons, représentées en buste autour d’elle.

Pline a dit : « Personne, en Afrique, ne prend de résolution, sans avoir invoqué Africa »





LE SVASTISKA




Un des symboles les plus répandus et des plus anciens. Il indique un mouvement de rotation autour d’un centre immobile. Il est donc symbole d’action, de manifestation, de cycle et de régénération perpétuelle. Il tourne, dans cette mosaïque, dans le sens positif (Imaginez que vous souffliez dessus pour voir le sens de rotation). Ce symbole est resté célèbre, avec un sens de rotation négatif.









L’excellence des artisans se manifeste aussi dans d’autres arts :

LA CERAMIQUE





Service de table.





















MAÎTRISE DU PLÂTRE ET DU STUC

Ces œuvres sont révélatrices d’un savoir-faire et d’une maîtrise exceptionnelle de ces matériaux.






















PRATIQUE DES MASQUES MORTUAIRES





LA SCULPTURE


Oeuvre en marbre.



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