vendredi 22 septembre 2017

VIVRE SUR UN VOLCAN.


« Le premier septembre 1730, 

entre neuf et dix heures du soir, 

la terre s’ouvrit soudain près de Timanfaya…


Dès la première nuit, une énorme montagne 

s’est élevée du sein de la terre. 


De sa cime s‘échappèrent des flammes 

qui continuèrent à brûler pendant 19 jours. »


C’est ainsi que Don Lorenzo Curbelo,

prêtre à Yaiza,  raconte dans ses chroniques 

 ce qui a été un des bouleversements 

les plus spectaculaires dans l’histoire du volcanisme.



Les Montagnes de Feu,
- ou TIMANFAYA,
dans la langue des Guanches,
premiers habitants de l'île -
font partie d'une vaste zone affectée 
par les éruptions volcaniques 
entre 1730 et 1736,
et, plus tard, par celles de 1824.

Ce processus éruptif, l'un des plus importants
et spectaculaires du volcanisme,
a radicalement changé la morphologie de l'île.

Un quart de sa surface a été enseveli 
sous un épais manteau de lave et de cendres.






En route vers les Montagnes du Feu.






Les salines de Janubio.



Près de El Golfo,
ce lac vert doit sa couleur aux algues.

































Lanzarote doit son paysage agricole unique
à son aridité, à la force constante du vent,
aux étendues de sable d'origine marine,
à la capacité des hommes à cultiver la terre
dans ces conditions adverses.

Travail de Titans,
réalisation exceptionnelle,
 la construction des murets de pierres 
permet de protéger les cultures du vent.






T I M A N F A Y A .

Le Diable de Timanfaya.
Oeuvre de C. Manrique.


L'espace protégé en tant que Parc National
n'occupe que les 51 Km²
où se sont succédées les éruptions 
les plus importantes.

Toute randonnée est proscrite.
C'est donc en bus que nous parcourons 
une partie du parc.

Le parcours de la route a été dessiné par C. Manrique,
afin que la route ne soit pas visible de l'esplanade.

Les photos, effectuées au travers de la vitre du car,
 sont livrées sans commentaires.























C'est dans ce décor, tragique et sublime,
sur l'Îlot de Hilario,
que César Manrique
a fait édifier le restaurant
El Diablo,
qui offre une vue imprenable
sur le paysage volcanique,
par une verrière circulaire.

Il faut me croire sur parole,
car je n'ai fait aucune photo
de l'intérieur.
J'arrive parfois à m'étonner . . .







Sur l'Îlot de Hilario,
se produisent ce que les géologues appellent
des anomalies géothermiques,
c'est-à-dire des températures anormales
à la surface, causées par une couche 
de magma résiduel à faible profondeur.

La chambre de magma est située à 4 Km
de la surface.


Déjà, il est difficile de tenir à pleine main
les cailloux du sol:
à quelques centimètres de la surface
la température atteint 140°.

Elle atteint 400° à 6 mètres
et 600° à 10 / 12 mètres.

Un peu de paille . . .




. . . de la fumée . . .

. . . et pas de fumée sans feu.






Le restaurant fait ses grillades grâce à la chaleur
naturelle de la terre.
Impossible de maintenir le visage au dessus de la fosse,
d'une profondeur d'environ 3 mètres.


Autre manifestation:
le geyser.

Des tuyaux de fer sont enfoncés 
à une profondeur de 12 mètres.





Expulsion violente et bruyante de vapeur d'eau.


Compte tenu de ce phénomène 

il a été nécessaire de construire le restaurant
avec des matériaux résistants au feu,
avec une alternance de couches de béton,
d'argile et de roches.



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