BALADES DANS TERCEIRA. DEUXIÈME JOUR. LES "IMPERIOS".

LES IMPERIOS.

Les Fêtes du Saint - Esprit,

célébrées sur toutes les îles des Açores,

atteignent à Terceira une ampleur particulière.

Chaque dimanche, de Pâques à la Trinité,

les Fiestas do Espirito Santo

réunissent en procession les pèlerins 

qui invoquent le Saint Esprit.

Il s'agit d'éloigner les catastrophes 

qui menacent les Açores,

en offrant pour prix de la protection divine

la classique soupe de viande destinée 

à aider les plus démunis.

Pour faire passer la soupe,

le vin (qui n'est pas du vin de messe)

n'est pas interdit.

Chaque semaine, la procession élit un "Empereur"

qui ira, le dimanche suivant, 

porter les insignes de son rang,

à la maison du prochain "Empereur",

où s'organise une nouvelle procession.

Cette tradition explique 

la présence d'innombrables chapelles,

les imperios.

On en compte 68 sur l'île.

Elles constituent le point de départ 

et d'arrivée de chaque nouvelle marche.

1922.

1903.

A l'intérieur, le symbole
du Saint - Esprit.

Sao Sebastiao. 1918.

Sous les escaliers, représentation
des offrandes.

L'autel intérieur.

Porto Martins. 1902.

Fonto do Bastardo. 1913.

Une des plus belles.

Vila Nova. 1894.
Demain, Villa Nova sera sans doute
le point de départ ou d'arrivée
de la procession:
la chapelle est briquée.

Parfaitement entretenues, ces chapelles, 

dont la plus ancienne remonte à 1670,
et la plus récente à 1998,

témoignent de la dévotion des Açoriens,

même si ces fêtes ont un fort relent de paganisme,
que l'Eglise a, bien sûr, su récupérer.

Vers le Sud.

Baia das Mos. au SE.

En 1583, un fort défendait l'île
contre les Espagnols. L'endroit doit
se souvenir d'une des innombrables
batailles qui ont eu lieu ici entre les deux pays.

Tamaris.

Bruyère.

Au loin, entre ciel et terre, ce que nous avions pris pour un troupeau de vaches, s’avère en fait être un rassemblement d'ânes.

D'ailleurs, plus loin, un âne bâté
prouve que le cadichon est encore utilisé
pour la charge.

Reconnaissant un ancien collègue,
Armand lui brait quelques paroles
affectueuses.

SAO SEBASTIAO.

Lieu du peuplement initial de Terceira.

Son église date de la fondation du bourg,
vers 1503.

Des fresques gothiques, découvertes seulement
en 1930, car couvertes de peintures,
sont en cours de restauration.

PRAIA DA VICTORIA.

Ancienne capitale de Terceira,

avant d'être supplantée par Angra.

(Mais bon . . .  c'était vers 1450).

Effets dévastateurs du séisme de 1614.

Partiellement détruite par le séisme en 1841.

Au port de pêche, les bébés mouettes
sont en balade.

Au premier plan, un ruminant.
En arrière plan, des bateaux de pêche sur bers.
Bref, tout le monde est sur l'herbe.

Prai da victoria, au loin.

Un peu de douceur dans ce monde de brutes !

Dans la ville, l'Art est dans la Rue.

Monument symbolisant
les voyages des immigrés.
(Je dis bien immigrés et non
émigrés, quoi que les uns
 finissent par devenir les autres)

Aux hommes de la Mer.

Il y a longtemps . . . 

Eglise du Senhor Santo Cristo
ou da Misericordia.

Partiellement détruite par un incendie en 1921,
l'église, fondée en 1521,
présente curieusement deux cœurs,
symboles de l'insoluble discorde entre deux ordres,
celui de Santo Cristo et celui de Misericordia.
Pour ne fâcher personne,
on a donc tout construit en double.

De la Serra do Cume.

545 mètres d'altitude.

On surplombe la plaine de Praia
et l'intérieur de l'île, gigantesque patchwork
formé par les murets de basalte entourant les cultures.

ESCALEIRAS.

Au nord.

Barbecue.

Avant de plonger dans la piscine.

Passage dans la forêt,

où se situe le Pico Alto.
Pas si "alto" que le nom ne l'indique, 
puisqu'il n'est à 809 mètres.

Et en quittant la forêt . . .

Arrêt buvette !
Au milieu de presque nulle part.

Il s'agit de l'endroit ou les taureaux sont marqués.

S'il y a des corridas, il n'y a pas de mise à mort.

Ça, c'est la théorie, car le taureau, salement torturé

(Je ne trouve pas d'autres mots) 

doit souvent être abattu.

Après cela, on peut toujours aller 

aux chapelles du Saint - Esprit,

pour y chercher un restant d'humanité.