dimanche 8 juillet 2012


8H00 du mat.., pas de vent, pas de mer, trente milles à parcourir. Après la déception d’hier, je parle de pêche bien entendu, je décide de partir et de pêcher jusqu’à ce que le vent nous permette d’établir les voiles. Comme la veille, j’ai équipé deux cannes, une pour le « gros », l’autre pour les bonites. Au bout de deux heures, la petite canne se met à « chanter », comme nous sommes au moteur, je ralentis, et entreprends la remontée du poisson pris à l’hameçon. Ce moment est toujours un plaisir, et surtout lorsque nous apercevons la prise, quelque soit le type de pêche et la taille des poissons. Enfin c’est un peu comme le foot, on ressent ou on ne ressent pas !!  ( Ceci étant une boutade vis-à-vis de Brigitte, bien sur  !! ). Cinq minutes après, une jolie bonite qui servira de repas du soir, finit dans le frigo.

Le vent se lève, nous établissons la toile du temps, mais très vite une houle se forme, et le vent  atteint les 20 nds. Au vent arrière, pas d’inquiétude à avoir.

 Seulement, les erreurs devant être commises à plusieurs reprises pour servir de leçon, ( je  parle ici, non de navigation, mais de pêche ) j’ai comme la veille, mis en pêche, une petite canne, et non pas une grosse mais une moyenne, pensant avoir plus de chance, et visant les deux tableaux, si j’ose dire. Je vous l’assure ce n’est pas la bonne solution. Que pensez-vous qu’il  arrivât ?  Départ sur la petite canne d’un gros poisson, qui me prend tout le fil disponible, puis finit par céder. Je ne m’étendrai pas sur mon vocabulaire du moment, vous en avez eu un aperçu un peu plus en avant. Décidé, je remplace cette petite canne par une grosse prévue pour le gros, puis continue ma route. Je vous laisse imaginer. c’est la petite qui part, mais là avec une situation qui ne m’est jamais arrivée. J'explique… Je règle le frein du moulinet de façon à ce que le poisson ne le vide trop rapidement. En deux temps et trois mouvements j’enroule le génois ( = voile d’avant pour les non voileux, ce n’est pas le masculin de génoise ! )  Idem pour la grand voile. Pendant ce temps, ce que je suppose être une bonite s’est quelque peu fatiguée, et je commence à la ramener sans mal, lorsque tout à coup, alors qu’elle était proche du bateau, je ne sens plus de résistance, croyant même que le poisson s’était décroché. Cela dure trois à quatre secondes, quand la canne se plie littéralement en deux, le poisson vidant les 200 mètres de fil, bien qu’ayant serré le frein plus qu’il ne fallait. Bref, il ne reste qu’une dizaine de mètres de fil, je serre le frein encore plus, et c’est la rupture.
 
Mon idée ? Je pense que la bonite a été avalée par un thon, un espadon ou peut-être une liche.

 Nous  passons devant Syracuse, que j’ai failli rater, pris par les émotions de la pêche.  Brigitte étudie les cartes,  m’indique  une ville et l’entrée d’une baie, visible au loin  Je ne suis pas convaincu. Je suis son idée. Elle a raison… pour une fois. ( Mais non je rigole !!! ) Le vent atteint 25 nds par rafales, nous nous écartons des autres bateaux au mouillage, et nous mouillons nous aussi.

 A  22 H 00, le vent tombe, la nuit sera bonne.

               

               


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