vendredi 17 avril 2015

ISOLA DI SAN PIETRO / CARLOFORTE

ISOLA SAN PIETRO  -  CARLOFORTE


Sur le chemin, un dragon sort de a brume.


Ile à l’ouest de la Sardaigne, (18 Km de côtes) 
SAN PIETRO tient son nom de la légende 
qui prétend que l’apôtre Pierre y débarqua, 
et apprit aux îliens à pêcher le thon. 

(Plus, sans doute, un peu d’évangélisation,
 après tout, c’était aussi son boulot ! 
Il n’y a pas que la pêche, il y a aussi le prêche…)


En 1741, l’île est colonisée par une population 
chassée de TABARKA par les actions militaires du Bey de Tunis, 
ce qui met fin à l’autorité génoise en Tunisie.

Charles-Emmanuel  III, alors roi de Piémont-Sardaigne, 
leur apporte son soutient, et, en l’honneur de ce roi, 
la cité créée se nomme CARLOFORTE, 
qui reste encore aujourd’hui la  seule ville de l’île.

Mais des razzias de corsaires tunisiens, en 1798, 
conduisent à la prise en esclavage de 900 îliens, 
surpris pendant leur sommeil.
    



C’est Napoléon Bonaparte, alors Premier Consul, 
qui demande au Bey de Tunis de voir à la baisse
 ses aspirations financières pour le rachat des esclaves.

 En 1803, 775 esclaves retrouvent la liberté.








Nous nous installons le long du quai gratuit, « à l’anglaise »,
 après une navigation au spi et au moteur de presque 5 heures



Ville très sympathique, où plusieurs navigateurs rencontrés ont hiverné.









Des marais salants faisaient travailler l'autochtone.


Il ne reste que quelques machines rouillées.



Le marais reste le paradis des oiseaux: on peut voir les flamands roses, le cul en l'air.

Un canal.





Rencontre avec Helmut et Fritz….
qui voyagent sur un Océanis 393 Clipper, mais à trois cabines.

Comme leur français équivaut à notre allemand, 
c’est en anglais que se font les échanges…
Et cela fonctionne plutôt bien, même si notre manière,
 à Armand et à moi, d’appréhender la langue de Shakespeare 
est moins bonne que celle d’Helmut et de Fritz.

Et puis, (My God, what a surprise !!!) ne sont-ils pas tous deux motards !

Détails d’une soirée autour d’un Pastis (de Marseille) et d’un des derniers bocaux de thon…
      



Le lendemain :
Helmut, ennuyé par sa chevelure qui lui tombe dans les yeux, dit-il, 
veut aller chez le coiffeur…

Armand, en bon marin, lui propose une coupe identique à la sienne.
Avec enthousiasme, Helmut acquiesce, 
mais demande deux millimètres de plus.

Le Capitaine, n’osant le croire, 
se réjouit  du plus profond de lui-même, 
comme exalté par d’anciens récits, 
et, sans le laisser paraître, s’exclame intérieurement :
« Chouette, je vais me raser le frisé ! » *

Aussitôt dit, aussitôt fait…
Une telle aubaine ne se reproduira peut-être pas….

Avant....




















Pendant...


Après !



*Amand est heureux de son jeu de mots, 
qui s'adresse au lecteur intelligent que vous êtes, 
riche d'une culture historique concernant la seconde guerre mondiale.

2 commentaires:

  1. Au poil!Encore un épisode décoiffant des aventures de la Salamandre!Ce récit n'est jamais rasoir,même si on se fait parfois des cheveux pour nos hardis navigateurs...

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  2. Comme quoi, d'un coup de tondeuse tu transformes un navigateur décontracté, en allemand standard.

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