dimanche 12 avril 2015

NOUS QUITTONS ALGHERO



JEUDI 9 AVRIL

Nous quittons ALGHERO.

Il est 8 H 30.

Un petit vent sympathique, qui  va bien avec le Spi, nous conduit plus au sud.
Pas de mer; au bout de deux heures, plus de vent….


Très peu de village le long des côtes...





Le Capitaine, arborant une casquette à oreilles en polaire,
qui sera envoyée malencontreusement à l'eau.

(Casquette récupérée sur un quai en Italie)



Derrière la tour, BOSA MARINA;



Et vous pensiez que nous nous amusions ???













Nous atteignons BOSA MARINA au moteur,
20 milles au Sud d’Alghero, à midi et demi,
soit à l’heure sainte où il convient de prendre l'apéro... 







V e r s   l e   g o l f e   

d’ O R I S T A N O

A 8 h 15, ce Vendredi 10 Avril,
 sans avoir mis pied à terre dans BOSA MARINA, 
nous avons levé l’ancre pour le golfe d’OSTRIANO.

Le peu de vent nous fait utiliser le spi.

Elevé sans problème deux jours auparavant,
 le spi, aujourd’hui, subit cette foutue loi de Murphy, 
qui fait que nous cafouillons trois fois de suite pour le monter :
 vent changeant, et incompétence de l’équipière…

Chiotte…Je vais nettement mieux
 après avoir poussé une bonne gueulante 
contre le Capitaine, contre le bateau, contre ce fichu spi !!!!

Le spi tient une heure, avant de s’affaler 
comme une pauvre chose qui n’est plus propulsée…

Mais le Capitaine – celui qui a toujours raison – scrute l’horizon,
 et constate qu’une risée est apparente ; 
« Il est possible que nous ayons 20 nœuds de vent dans 10 minutes !  
Hissons le Solent »

Il m’énerve, celui-là, à avoir toujours (ou presque) raison !!!!

Huit minutes plus tard, 18 Nœuds, puis 20, 24….

Quelle bonne idée, avec ce vent dans le nez, 
d’avoir hissé le Solent…

Décidément, le Capitaine est un homme plein de ressources  
et de connaissances marines qui méritent l’admiration !!!

L’admiration étant acquise, 
nous faisons un bon bout de chemin, 
avec le vent presque dans le nez, 
grâce à cette merveilleuse voile 
qui vaut son investissement…

Nous dépassons Isolotto Mal di Ventre, 
dont la traduction ne devrait pas vous poser trop de problème. 
(Désolée, mais les conditions de navigation ne m’ont pas donné envie 
de descendre chercher l’appareil photo.)

Nous supposons, à la voir dépasser de quelques mètres 
au dessus de la mer, que quelques navigateurs, 
dans un temps plus reculé, ont dû s’oublier dans leur pantalon
 en lui faisant brusquement face, avec ses rochers émergés…

Il fallait avoir un GPS, na !!!

Nous terminons au moteur, 
pour éviter de tirer des bords jusqu’à la nuit…
notre purisme marin ayant ses limites…

Nous avons faim et commençons à en avoir assez.

Après 9 heures de navigation, l’ancre est jetée 
devant le village de TORRE GRANDE :
Nous allons être secoués….


TORRE GRANDE, où nous allons être secoués....





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B U R R E G G U


Nous avons été secoués !

Et puis, l’endroit n’est guère agréable : 
le port commercial d’Oristano n’inspire pas le romantisme ; 
le Capitaine décide de lever l’ancre pour filer sur BUGGERRU, 
sans mettre pied à terre. 

Voyage à la voile, au spi, au moteur, au spi, à la voile, au moteur….

En bref, après 8 H 15 de route 
pour 33 Milles parcourus au cours d’une navigation agréable, 
l’ancre est jetée à BUGGERRU.






Il est 17 H 30 : c’est l’heure sainte de l’apéro !

Nous avons remarqué que l’heure nous importe peu, 
pourvu que nous ayons l’ivresse.

Au menu : cochon sarde (un délice !) 
et patates du même pays (sont-elles bonnes, les patates sardes !!)

« Il en faut peu, pour être heureux, il en faut peu…. »

(Parole tirées du Livre de la Jungle)





Le port, excellent abri, est ensablé, et ne sert qu'aux bateaux de pêche
et aux bateaux à moteur.


            
Il ne convient pas que vous pensiez 
que nous passons notre temps à glandouiller!!

Voici un compresseur, qui envoie de l'air dans un détendeur....



...qui se trouve au bout du tuyau...
Ce qui permet à Armand d'aller gratter la coque du navire.
(Du moins est-ce ce qu'il prétend)
Et oui !!!


























Dans la Sardaigne, aride, impropre à la culture, pauvre, 
la découverte de minerais est une chance.

BUGGERRU devient une commune minière en 1864, 
après la découverte de minerais de plomb et de zinc.




Un lavoir à minerais est construit.









Le 4 Septembre 1904 – à la suite d’une réduction du temps de pause des ouvriers – 
une grève est déclarée.
 La manifestation, qui devait être pacifique, dégénère.
Face aux grévistes, des carabiniers…Trois morts…





Sculptures dans la pierre, en commémoration.


Cette répression semble si démesurée, qu’elle déclenche la première grève générale en Italie en Septembre 1904.


En 1977, les filons sont épuisés, et la station de lavage est fermée.



    



2 commentaires:

  1. à l'huile,les patates?(parce que les sardes dînent à l'huile...)

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  2. C'est sympa ce petit compresseur, vous avez trouvé ça où ?
    Bon, trêve de plaisanterie, toujours autant de plaisir à vous lire et à vous suivre.
    Pour nous c'est direction Mayotte en fin d'année.
    Grosses bises à vous deux.

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