mercredi 27 juin 2012

UN PEU D'HISTOIRE.............


Depuis 1050, à Jérusalem, une communauté monastique, s’inspirant des enseignements de St Jean-Baptiste, accueille et soigne les pèlerins se rendant en Terre Sainte. Les hospitaliers sont ensuite soumis à la règle de St Augustin, ce qui en fait des moines-soldats, avec vœux de pauvreté, de chasteté, d’obéissance, et le devoir de soigner et de protéger les pèlerins.

Les hospitaliers prennent le nom de Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, leur Ordre est à la fois religieux et militaire.

Chassés de Jérusalem par Saladin en 1187, repoussés de la région au siècle suivant, les Chevaliers se retirent à Chypre, puis à Rhodes. L’Ordre reçoit la dévolution des biens des Templiers, accroissant ses richesses. Il est divisé en huit langues, l’origine linguistique primant sur le pays : Provence, Auvergne, France, Italie, Aragon, Castille, Allemagne, Angleterre.

L’Ordre reste à Rhodes jusqu’en 1523, date à laquelle il est vaincu par les Ottomans. Les Chevaliers ont la vie sauve contre la promesse faite à Soliman de ne pas s’attaquer aux pèlerins se rendant dans les Villes Saintes. Une promesse n’engageant que celui qui la reçoit, elle n’est évidemment pas tenue…

En 1530, Charles Quint leur confie ce « petit caillou aride » qu’est Malte, carrefour stratégique sur les routes de la Méditerranée. Il convient de maintenir la sécurité du sud de l’Europe chrétienne et de contenir l’expansionnisme ottoman. Seul l’Ordre possède une marine de guerre permanente. En signe de vassalité, un faucon vivant est offert à Charles Quint, vice-roi de Sicile, tous les ans.

Malte n’est qu’un pis-aller, archipel inculte de 15 000 habitants. Les Chevaliers emménagent à Birgù ( actuelle Vittoriosa ), éperon vaguement fortifié au milieu du Grand Port.
Les débuts ne sont guère fameux : échec devant Alger, déportation des habitants de Gozo, défaite devant Djerba, le pire arrivant en 1565, lorsque les galères turques débarquent à Malte. C’est le début du Grand Siège. Le fort Saint-Elme concentre toutes les attaques avant de tomber, l’assaut est alors donné sur Birgù. Les villes sont sous le feu des canons de façon ininterrompue.

Le Grand Maître Jean de La Valette en appelle aux princes chrétiens déchirés par les guerres de religion. Les secours arrivent enfin. Le 8 Septembre, les Ottomans lèvent le siège, ayant perdu 30 000 hommes. Côté chrétien, 9 000 Maltais et plus de 200 Chevaliers ont péri.

La défense de l’île est réorganisée; La Valette devient le nom de la capitale de l’Ordre, entourée de fossés et de remparts….

Les descendants de Soliman le Magnifique n’égaleront plus jamais la puissance qu’avait l’empire ottoman à cette époque.


Si vous vous intéressez à cette période de l’histoire de Malte, à la vie des Maltais, à la richesse d’Istanbul, à la façon dont on  vivait à la cour de Soliman, à Dragut, le corsaire, à Jean de La Valette…Si vous voulez vivre le Grand Siège, je ne peux que vous conseiller
LA PRISONNIERE DE MALTE, roman historique de David BALL .

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