lundi 18 juin 2012

LAMPEDUSA, LE REVEIL..................



Je m’étais arrêté, au coup d’assommoir donné par les médicaments à notre arrivée à Lampedusa.
Nuit de récupération…rien vu…rien entendu… rien senti…. même pas levé pour aller pisser, bref une vraie nuit comme il y a bien longtemps que je n’avais pas eue. Le soleil est déjà haut dans le ciel, la mer est limpide et bien qu’il y ait dix mètres d’eau en dessous, je distingue nettement le fond. Pas très loin de nous, une barcasse fait des ronds dans l’eau et  son marin semble pêcher à la traine et remonter du poisson. Je le suis du regard avec intérêt.  Afin  de bien me réveiller, je décide de prendre un bain de mer, ( après avoir mis l’oiseau -  baptisé Jonathan, bien évidemment  - dans l’eau où son envol a été difficile ) et d’en profiter pour jeter un coup d’œil à la ligne de mouillage, quand au retour à l’échelle de bain, j’aperçois à une quinzaine de mètres, un banc de liches pesant à vue de nez entre un et deux kilos. Mon sang ne fait qu’un tour et j’y vois dans ce paquet d’écailles ( bien que les liches n’en aient pas ), l’espoir de notre futur repas. Je sors la tête de l’eau : « Brigitte, vite, donne-moi le fusil harpon qui est dans le coffre » ; deux minutes plus tard, le repas du midi était au frigo. Merci à dame nature !!!
Mais apparemment, cela n’est pas du goût  de tout le monde, et le pêcheur, ayant observé mon prélèvement à « dame nature », s’est vite dirigé vers des employés du port ; il revient vers moi pour me dire qu’il ne faut pas rester là,  que le cargo citerne allait bientôt venir. Je prends acte de ce renseignement, mais je vais quand même déjeuner, puis avec l’annexe, j’irai faire mon entrée « en Europe ».
L’intention était bonne, mais pas le temps.  Alors qu’un zodiac  de la Guardia di  Finanza - avec à bord deux douaniers pas zélés du tout, et,  qui pêchaient à la traine - faisaient également des ronds dans l’eau, sans se soucier de notre présence ( nous pouvions bien attendre, et ils avaient raison ) un autre zodiac de fort calibre armé jusqu’aux dents, de « La Guardia Costière », nous accoste et nous contrôle, eux, avec zèle, et finissent  par nous dire qu’il faut dégager et reprendre la mer.
 Fort heureusement que le repas du midi était bien à l’abri, au frais !!!  Notre arrêt n’a pas été inutile !!
C’est comme cela que nous nous sommes installés au mouillage à deux cents mètres du port où personne n’est plus venu nous dire quoi que se soit. Le pêcheur local pouvait donc continuer à prendre « ses » liches sans qu’un « Frencese »  ne vienne lui piquer « ses » poissons !!!
Nous  passons la nuit au mouillage, puis,  le lendemain, un petit tour d’annexe, pour nous rendre à la « ville » espérant  y trouver une carte téléphonique avec accès internet. Rien de tout cela, ici pas grand-chose n’est possible. Nous buvons une bière,  puis nous retournons au bateau, passons la journée de repos dans un autre mouillage, et le soir venu, nous partons vite de ce coin, qui pour le moment ne m’a pas convaincu. A voir plus tard sous un autre angle « Si Dieu le veut » eh oui, nous ne sommes plus en terre d’Islam  !!!
Mardi 12 juin, il est 19 H 00, Jean –Louis nous a donné la météo pour Malte, et j’en profite ici pour le remercier  vivement, nous relevons l’ancre et  mettons le cap à  l’Est.
Les trois premières heures se font à voile et au moteur, prés  très serré avec peu de vent, puis le vent forcissant  en  changeant de direction nous permet  de porter toute la  voilure et filer à 7 nds .La mer ressemblerait presqu’à un lac, le plaisir est immense.
 Alléluia, Brigitte semble cette fois-ci amarinée, et ne sera pas malade, profitant pleinement de cette nuit sous les étoiles.
Il  est O7 H OO, nous distinguons MALTE, et choisissons d’atterrir sur l’ile de GOZO dans le port de MGARR. Nous allons nous reposer !!

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